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Autant le dire

« Crise de phobie administrative »

Lu sur le blog d'Hervé Bizeul, vigneron à Vingrau (Pyrénées-Orientales) - La vigne - n°273 - mars 2015 - page 4

On va bientôt rentrer dans la gestion de la pénibilité, une nouvelle usine à gaz impossible à mettre en place en agriculture, mais que l'on va quand même imposer alors qu'on veut nous « simplifier » la vie. J'ai vraiment parfois, en tant qu'entrepreneur, l'impression d'être sous la direction d'un pervers narcissique, qu'il s'appelle François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Le discours est plein de bonne volonté, on vous caresse dans le sens du poil, on vous dit, pas plus tard qu'au Salon de l'agriculture, que vous êtes sympa, méritant, essentiel et, vlan !, de l'autre main, on vous met une nouvelle contrainte, un nouvel impôt ou taxe, une nouvelle limite, une nouvelle interdiction ou obligation. L'impression d'être une marionnette en chiffon, sans volonté et sans fierté tant j'accepte de choses. L'impression de vivre vraiment, certains jours, sous un « joug » que je sens réellement autour de mon cou, qui m'étrangle et me pèse à la fois, me courbant. J'ai sur le feu une lettre à mon cher Premier ministre. [...] Qui a dit : se révolter, c'est rester jeune ? Personne ? En ce moment, je suis un peu à fleur de peau, sans doute une nouvelle crise de phobie administrative, et j'ai l'impression que je ne suis pas le seul, la Jacquerie n'est vraiment pas loin...

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