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ACTUS - FRANCE

Politique VCI : le coup d'accélérateur

A.A. ET C.S. - La vigne - n°273 - mars 2015 - page 18

Soixante députés demandent une généralisation du VCI pour les AOC rouges et la mise en place d'une expérimentation pour les IGP. L'Inao y travaille.

Le 12 février, 60 députés ont déposé à l'assemblée nationale une proposition de loi qui demande ni plus ni moins la généralisation « du VCI (volume complémentaire individuel) aux vins rouges et rosés français sous AOP et d'ouvrir une expérimentation aux vins sous indications géographiques protégées ». Rappelons que le VCI consiste à pouvoir constituer un stock de vin au-delà du rendement annuel, libérable en cas d'accident climatique.

Si cette proposition de loi répond aux demandes de la profession, sa portée risque juste de se limiter à un soutien politique. En effet, la définition des conditions de production dans les AOC et les IGP est du ressort des comités vin de l'Inao. D'ailleurs, cet établissement rappelle qu'il n'a pas besoin d'une loi pour instruire ce type de démarche.

Ainsi, l'expérimentation du VCI dans 17 AOC bordelaises rouges vient de se terminer et le bilan est positif (voir encadré). « Lors du prochain comité national vin de l'Inao [le 9 juin, NDLR], nous allons vraisemblablement ouvrir le dispositif à l'ensemble des AOC rouges qui le souhaitent », annonce Christian Paly, le président du comité des vins AOC de l'Inao. Pour les AOC rosés, l'expérimentation se poursuit. Et pour les IGP ? « La réflexion est largement engagée », indique Jacques Gravegeal, le président du comité vins IGP de l'Inao.

Bilan positif à Bordeaux

À Bordeaux, le VCI a permis de mettre 150 000 hl en réserve entre 2010 et 2013. 80 % de ces volumes ont été utilisés pour compléter la très petite récolte de 2013. En 2014, la réserve a pu être reconstituée à hauteur de 68 000 hl (estimations arrêtées au 10 février). Toutefois, la profession propose des améliorations.

« Le cumul de la réserve a été plafonné à 15 hl/ha dans le cadre de l'expérimentation quinquennale. Il ne serait pas aberrant qu'il soit monté à 30 hl/ha», indique Yann Le Goaster, le directeur de la Fédération des grands vins de Bordeaux. La production demande aussi une augmentation du plafond annuel de 5 à 6 hl/ha.

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