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ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux Fini les petits prix

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°279 - octobre 2015 - page 12

Les ventes de bordeaux à moins de 3 euros la bouteille chutent, tandis que le coeur de gamme progresse. Les consommateurs veulent des vins plus travaillés conditionnés avec de beaux habillages.
Jacques Chardat, du Château Lacaussade Saint-Martin, en Gironde. © A. GILBERT

Jacques Chardat, du Château Lacaussade Saint-Martin, en Gironde. © A. GILBERT

« Les Français consomment moins mais mieux, observe Philippe Oudart, directeur marketing du négociant Bouey. Les trentenaires se détournent des bordeaux premier prix pour découvrir les AOC Blaye, Côtes de Bourg, Graves et les satellites de Saint-Émilion. »

Moins de volume, plus de qualité

L'interprofession (CIVB) le confirme. En un an (année mobile s'achevant en juin 2015), les ventes de vins de Bordeaux dans les grandes surfaces françaises ont chuté de 7 % en volume, tout en restant stables en valeur. L'explication est simple : les ventes de vins à moins de 3 €/col plongent, alors que les bouteilles au-delà de 4 €/col progressent.

« Pour accompagner cette montée en gamme, nous devons présenter des vins plus travaillés, avec des habillages plus qualitatifs, mais aussi former nos commerciaux afin qu'ils sachent expliquer ces vins », souligne Thierry Déléan, directeur commercial GMS d'Yvon Mau, négociant dont le bordeaux Premius, vendu 6 €/col en GD, enregistre de belles progressions.

Le moyen de gamme à l'honneur

Au Château Lacaussade Saint-Martin - AOC Blaye Côtes de Bordeaux -, Jacques Chardat produit 370 000 bouteilles par an. Il en écoule un peu plus de la moitié en grandes surfaces autour de 6 €/col. « Les consommateurs se détournent des bordeaux à 2 euros mais aussi des grands crus devenus trop chers, constate-t-il. Du coup, la grande distribution s'engouffre sur des AOC abordables et qualitatives. Mais elle est de plus en plus rigoureuse dans ses sélections. Il est très dur de vendre un blaye au-delà de 10 €/col. »

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