Eh oui ! Quantité de bonnes nouvelles émanent de nos vignobles. On le savait de Cognac, du Languedoc ou de la Provence dont les ventes se portent très bien. Les vignerons de ces régions en profitent pour rajeunir leurs vignes, moderniser leurs chais et renforcer leur présence à l'étranger avec une énergie et une détermination réjouissantes.
Mais on imaginait mal des bonnes nouvelles venant du Beaujolais, de Bergerac ou du Muscadet. Certes, elles sont plus rares car ces régions sont en difficulté. Elles peinent depuis trop longtemps à vendre leurs vins à des prix rémunérateurs. Pourtant, même là, rien n'est perdu. Des viticulteurs s'accrochent pour mettre en valeur leur terroir et faire connaître leurs vins. D'autres trouvent de nouvelles idées pour commercialiser leur production. C'est ainsi, à force de persévérance et de courage, qu'ils redresseront leur situation.
Nous mettons toutes ces initiatives et cette énergie en avant dans ce numéro presque entièrement consacré aux régions. Car le dynamisme de la viticulture tranche avec la morosité qui règne dans notre pays, endeuillé par deux fois en 2015, et englué dans des difficultés économiques persistantes.
L'an dernier, cette énergie a emporté les sénateurs et députés au point qu'ils ont accepté de voter, très largement, l'assouplissement de la loi Évin. Par leur vote, les élus de la nation ont reconnu toute l'importance du vin pour l'économie, l'esprit et l'art de vivre en France. Une belle victoire pour la filière.
Nous souhaitons qu'elle en connaisse d'autres en cette nouvelle année. Sur le plan économique d'abord, avec la consolidation de nos marchés à l'exportation car ils sont vitaux. Sur le plan culturel également. En France, l'image du vin s'améliore. De plus en plus de nos concitoyens s'y intéressent, y voyant un produit de partage et de convivialité. Espérons qu'ils seront plus nombreux encore cette année à prendre plaisir à déguster de bonnes bouteilles et à découvrir toute la diversité des vins français.