Le risque d'une gelée printanière travaille certains opérateurs. « Il n'y a eu aucune gelée cet hiver, il n'est pas possible de passer au travers ! », tranche Henri Ramonteu, le propriétaire du domaine Cauhapé (Pyrénées-Atlantiques), en AOC Jurançon. Alors, le vigneron béarnais tente une nouvelle forme d'assurance antigel : « Deux films, un en plastique thermique et l'autre en tissu ajouré, bien fermés au-dessus et en dessous, déroulés avec un tracteur, cloués aux piquets et agrafés à la main de part et d'autre du cep, pour créer un effet de serre. » Avec ce système, il espère gagner 2 °C. Il est en train de le déployer sur ses 44 hectares. Huit personnes mettront 20 jours pour tout couvrir. « Il faut 7,5 km de films par hectare, et la pose est très délicate », constate le vigneron. « Mais les chênes sont verts, la sève est réveillée. Le risque est trop grand pour ne rien faire », justifie Henri Ramonteu.