Les producteurs du vin doux naturel muscat de Beaumes-de-Venise peuvent récolter 10 hl/ha au-dessus du rendement maximal de leur appellation, fixé à 30 hl/ha. « Ce surplus ne doit pas être revendiqué dans l'appellation, souligne Claude Chabran, le président de la cave Balma Vénitia, qui a fusionné avec sa consoeur de Vacqueyras pour former Rhônéa. Nous avons décidé de redynamiser cette production qui a représenté 1 600 hl en 2015. »
La coopérative a mis au point, selon une méthode brevetée, un effervescent brut rosé baptisé Douce Folie des Balmes. « Nous n'ajoutons ni glucose ni liqueur. Le sucre provient de nos vins doux naturels », souligne Claude Chabran. Deux blancs signés Petit Grain des Balmes ont vu aussi le jour, en IGP Vaucluse. L'un est sec, l'autre moelleux. Ce dernier « contient 30 g/l de sucres résiduels quand nos vins doux naturels (VDN) flirtent avec 110 g/l. Il y a une demande pour de tels vins. »
« Nous lançons aussi un blanc qui sera le prototype du futur cru Beaumes-de-Venise que nous souhaitons obtenir », ajoute Claude Chabran. Le muscat y entrera à hauteur de 40 % dans l'assemblage avec du grenache, de la clairette et de la marsanne. Un autre moyen de valoriser ce cépage en dehors du VDN dont la coopérative produit 5 500 à 6 000 hectolitres par an et dont les ventes restent stables.