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ACTUS - Ça se chuchote

AUTANT EN EMPORTE LE TOIT

La vigne - n°284 - mars 2016 - page 14

Le bâtiment s'est effondré, heureusement sans faire de victimes.

Le bâtiment s'est effondré, heureusement sans faire de victimes.

Le ciel leur est tombé sur la tête. Depuis, Brigitte et Lucien Schmitt, propriétaires du Château d'Arlus, à Montels (Tarn), en AOC Gaillac bio, ne voient pas d'éclaircie à l'horizon. Au cours de l'été 2013, le bâtiment de stockage de 500 m², doté d'un caveau de dégustation, qu'ils avaient fait construire en 2006, s'est entièrement effondré sur les 100 000 bouteilles qui y étaient entreposées. Heureusement, les deux salariés qui venaient de faire l'état des stocks n'étaient plus à l'intérieur. Mais « manque de chance », l'isolation du toit a amorti le choc et aucune bouteille n'a été cassée. L'assurance des vignerons n'est donc pas intervenue. Il revenait aux compagnies (Gan et Maaf), assurant les garanties décennales des entrepreneurs, de prendre le relais. Or, il a fallu 27 mois aux trois experts en bâtiment, oenologie et comptabilité, désignés par le tribunal, pour rendre leurs conclusions. Et aujourd'hui, aucune date n'est encore fixée pour l'audience au tribunal. Les Schmitt attendent que les assureurs prennent leurs responsabilités. Leurs bouteilles, restées au froid et au soleil pendant plus d'un an, sont invendables. Ils ont perdu un an et demi de chiffre d'affaires. Leur préjudice est estimé à 1 million d'euros, dont 700 000 pour reconstruire le bâtiment... qu'ils n'ont toujours pas fini de payer. Sans compter qu'ils doivent louer d'autres lieux pour stocker leur production.

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