En août dernier, Romain Cabanes, viticulteur dans l'Hérault, se rend à la MSA pour déclarer ses vendangeurs. On lui répond que, désormais, tout se passe par Internet. Il va pour se connecter. Impossible. Le site est en maintenance plusieurs jours durant. Le vigneron envoie alors sa déclaration par courrier. À l'heure des comptes, il constate que la MSA lui a appliqué le taux maximum de recouvrement des charges, sans exonérations pour travailleurs occasionnels. Montant de la facture : 1 100 € au lieu de 600 à 700 €. Interloqué, il contacte la MSA. Celle-ci lui refuse l'exonération au motif qu'il n'a pas coché la case « Travailleur occasionnel » dans le formulaire dématérialisé... auquel il n'a jamais eu accès. Quid de sa déclaration papier ? On lui répond qu'elle n'a pas de valeur car elle n'a pas été enregistrée informatiquement. Romain Cabanes se résout à payer ses cotisations plein pot. Et il reste amer. « Je peux accepter un bug informatique, mais qu'on nous laisse alors la possibilité de faire nos déclarations par un autre moyen. » En attendant, la MSA l'a invité à saisir la commission de recours amiable « qui examinera avec beaucoup d'attention sa demande... » lorsqu'elle aura le temps. À suivre...