« Tous nos vins sont contractualisés et prévendus. On a des demandes auxquelles nous ne pouvons pas répondre », indique André Serret, directeur technique des Vignobles Dom Brial, à Baixas. Une tendance que confirme le courtier Jean-Marc Cathala. « Quand les prix sont fermes à Bordeaux ou dans les Côtes du Rhône, on observe un phénomène de substitution au profit des Côtes du Roussillon, l'appellation la moins chère de France en rouge », analyse-t-il. Du coup, les prix se raffermissent. Le cours moyen depuis le début de la campagne est de 108,30 €/hl, en progression de 8 € par rapport à 2014 et de 20 € par rapport à 2013, à la même époque. En février, l'appellation a même atteint 113 €/hl. Pour Clarisse Martin, responsable du service économique du CIVR (Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon), la hausse des prix est bien plus liée à une baisse de l'offre qu'à une demande en essor. « Les prix attractifs en côtes-du-roussillon-villages incitent les producteurs à revendiquer leurs vins en villages plutôt qu'en côtes-du-roussillon générique. De plus, des volumes sont repliés en AOC Languedoc, dont les cours sont plus rémunérateurs », explique-t-elle.