Retour

imprimer l'article Imprimer

VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs Bonne tenue du sauvignon IGP Val de Loire

PATRICK TOUCHAIS - La vigne - n°284 - mars 2016 - page 72

Porté par les AOC du même cépage, le sauvignon IGP Val de Loire a le vent en poupe. C'est un peu plus compliqué pour le chardonnay.

« Tous les ans, je vends du vrac au négoce en IGP ou en VSIG. Cette année, le marché est un peu mou. Y compris pour mon sauvignon IGP Val de Loire. J'ai dû chercher un acheteur. J'ai conclu en février. D'habitude, ça part plutôt en décembre. »

C'est la qualité qui a fini par payer pour ce producteur nantais. « Je travaille avec un oenologue-conseil pour sortir de beaux lots. J'ai bien vendu mon sauvignon. À 135 €/hl en IGP, la transaction était très correcte. » En effet, selon FranceAgriMer, ce cépage s'est échangé à 117 €/hl, en moyenne, en février et à 122 €/hl depuis le début de la campagne.

Le courtier nantais Hervé Luneau constate : « Les beaux lots sont déjà presque tous engagés. Les négociants ont besoin de volumes car le marché est bien orienté, notamment à l'export. Le sauvignon de Loire a une belle image. Mais en ce début mars, il reste encore des volumes à la vente. » Et FranceAgriMer constate une baisse des volumes échangés par rapport à la campagne 2014-2015.

De son côté, Laurent Bourdin, responsable de la maison Besombes, à Saumur (groupe Loire Propriétés), a couvert ses besoins « assez tôt » en sauvignon. « J'ai acheté du moût aux vendanges, puis des vins dès décembre, ajoute-t-il. La qualité était disparate. Il fallait acheter tôt. » Ce négociant acquiert 50 % de ses vins via des contrats pluriannuels, et serait prêt à les développer en sauvignon.

Pour le chardonnay, la conjoncture est moins porteuse. Les échanges reculent fortement par rapport à l'an passé (-34 %). « Il y a peu de stocks. Je ne suis pas inquiet. Tout va se vendre », indique Hervé Luneau.

Et contrairement aux volumes, les prix sont en hausse, suivant traditionnellement la tendance du sauvignon. « L'avantage avec le chardonnay, c'est qu'il peut avoir plusieurs destinations : AOC, IGP, VSIG, tranquilles ou bulles », rappelle le courtier.

Résultat pour notre producteur nantais : « J'ai fait un gros rendement cette année en chardonnay, donc je vais le vendre en VSIG, mais les prix ont baissé. On m'a proposé 78 €/hl, à prendre ou à laisser. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :