La Fédération viticole d'Anjou vient d'écrire au ministre de l'Agriculture pour lui demander de « prendre ses responsabilités ». Interpellé il y a quelques semaines sur l'installation d'une centrale d'enrobé dans une carrière, à Beaulieu-sur-Layon, au coeur du vignoble angevin, Stéphane Le Foll n'avait pas répondu dans le délai imparti de trois mois, selon l'article L643-4 du code rural. La viticulture pensait qu'il suivrait l'avis négatif de l'Inao. Sans réponse, la préfecture du Maine-et-Loire a donc autorisé, par un arrêté, la centrale d'enrobé à fonctionner à partir du 15 avril pour six mois renouvelables. L'outil doit fournir du bitume pour la réfection de l'autoroute A87 (Angers-La Roche-sur-Yon). La Fédération demande donc explicitement au ministre d'intervenir pour « empêcher cette installation classée pour la protection de l'environnement », dont elle redoute les conséquences sur la qualité des vins produits dans le secteur. Sans attendre sa réponse, elle entend attaquer l'arrêté préfectoral au tribunal administratif de Nantes.