Les Coréens s'ouvrent de plus en plus au monde du vin. « C'est un des marchés à fort potentiel que nous travaillons depuis longtemps », confirme Élodie Le Dréan, responsable de la filière vin de Sud de France, qui organise une mission de prospection au mois de mai. Entre 2006 et 2015, le chiffre d'affaires des vins du Languedoc-Roussillon a bondi de plus de 36 % en Corée du Sud. « Nous y valorisons très bien nos vins », assure-t-elle. Ce pays est dans le top 20 des marchés à l'export pour les vins et spiritueux français selon la FEVS : +8,5 % en valeur entre 2014 et 2015 (à 73 millions d'euros). Business France table sur une croissance à deux chiffres de ce marché : +16 %, d'ici 2019. « Les Coréens sont à la fois très curieux et ouverts, rapporte Nathalie Cellier, responsable de l'exportation au Domaine des 3 Cellier, dans le Vaucluse. Leur consommation est très axée sur le vin rouge. » Élodie Le Dréan évoque des acheteurs qui se professionnalisent très vite et « sont demandeurs d'informations très précises ». Le vin français a sa place en Corée du Sud à condition de ne pas se faire voler la vedette par les concurrents étrangers, comme le Chili ou l'Italie, prévient Business France. « Les Coréens sont habitués à des vins rouges fruités ou à des vins typés, bordelais ou italiens, remarque Nathalie Cellier. Pourtant, nous avons abordé le marché avec notre châteauneuf-du-pape blanc grâce à un importateur en quête d'originalité. »