« Au premier trimestre, nos retiraisons accusent un retard de 50 %, surtout pour nos entrées de gamme. Depuis deux mois, nous avons retrouvé un rythme normal, mais sans rattraper notre retard. On risque de se retrouver avec un stock en hausse de 15 à 20 % le 31 juillet », témoigne Gérard Vidal, directeur de la cave coopérative de Canet d'Aude.
Aux Celliers d'Orfée, à Ornaisons, dans l'Aude, le directeur Christophe Groppi constate lui aussi un très net retard dans les retiraisons de ses IGP Aude : « Fin mai, seulement 20 % de nos volumes contractualisés ont été retirés, alors que pour nos IGP Pays d'OC, on est à 70 %. C'est l'impact des importations de vins espagnols. »
Dans l'Hérault, Delphine Berruezo est moins sereine que l'an dernier. Pour la directrice de la cave d'Abeilhan, « nos partenaires, ont retiré les vins à un bon rythme. Mais, en 2015, nous avons eu une grosse récolte. Fin mai, la moitié des volumes contractualisés n'a pas encore été retirée. En soi, ce n'est pas alarmant. Mais quand je demande à nos clients quand ils prévoient les enlèvements, j'ai du mal à obtenir des réponses. »
À Ouveillan, le directeur Bernard Pitié reste confiant. « La situation se rétablit. Nous allons finir la campagne avec un niveau de stock normal. » « Ces deux dernières années, la production s'est habituée à finir la campagne avec des cuves vides. Mais il n'y a pas lieu de s'affoler si les stocks remontent un peu », observe Jean-Christophe Baille, courtier dans le Gard. Sera-t-il entendu ?