Des vins bio qui n'en étaient pas. Jean-Louis Ballarin a été condamné le 30 mai dernier par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour tromperie. Il écope de 10 000 € d'amende. En 2013, la brigade interrégionale d'enquête des vins de la DGCCRF découvre que les vins bio d'un producteur du Gers renferment des taux élevés de pesticides. Ils ne peuvent donc pas être bio. Comme une poignée d'autres viticulteurs gersois, ce producteur faisait appel à la société girondine de Jean-Louis Ballarin pour effectuer la prise de mousse. Problème : lors du chargement des vins bio à la propriété, le prestataire les mélangeait à d'autres dans son camion-citerne dépourvu de séparations. Quinze viticulteurs bio ont ainsi eu leurs vins assemblés à leur insu. Trois ont obtenu des dommages et intérêts. Les autres n'ont pas assez bien constitué leur dossier. Pour sa défense, Jean-Louis Ballarin a expliqué qu'il s'agissait toujours de lots de moins de 15 hl qu'il n'avait pas les moyens de transporter séparément. En août dernier, il a vendu sa société. « Je veux classer cette affaire et l'oublier », répète-t-il.