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VIGNE

Incompatibilité au greffage Alsace : de jeunes vignes dépérissent

CHRISTELLE STEF - La vigne - n°274 - avril 2015 - page 44

Des viticulteurs ont observé des dépérissements dans des parcelles de riesling âgées de trois à quatre ans, greffées sur 3309C et Gravesac. Les causes sont inconnues.
VUE GÉNÉRALE d'une jeune parcelle de riesling greffée sur 3309C avec, au premier plan, deux pieds dépérissants. Ceux-ci sont caractérisés par une faible vigueur et des jaunissements foliaires.

VUE GÉNÉRALE d'une jeune parcelle de riesling greffée sur 3309C avec, au premier plan, deux pieds dépérissants. Ceux-ci sont caractérisés par une faible vigueur et des jaunissements foliaires.

Pied de riesling greffé sur 3309C âgé de 4 ans : le porte-greffe présente des crevasses et quelques points nécrotiques. © CIVA

Pied de riesling greffé sur 3309C âgé de 4 ans : le porte-greffe présente des crevasses et quelques points nécrotiques. © CIVA

En Alsace de jeunes vignes, de trois à quatre ans dépérissent. Il s'agit principalement de parcelles greffées avec les nouveaux clones de riesling 1090 et 1091 greffés sur 3309 C ou Gravesac. « Les premiers cas ont été observés à l'automne 2013 sur des plantations effectuées en 2010 et 2011 », rapporte Jean-Louis Vézien, le directeur du Civa.

Les symptômes apparaissent en troisième feuille. Ils se manifestent par des jaunissements du feuillage et une baisse de la vigueur. Des cannelures sont présentes sur le porte-greffe et les racines dépérissent. Certains pieds meurent, d'autres pas. « Le pourcentage de mortalité est très variable d'une parcelle à l'autre », note Jean-Louis Vézien.

Le phénomène s'observe aussi sur le clone de riesling allemand 198-25GM greffé sur Gravesac et sur le clone de riesling 49 greffé sur 3309 C. Il a également été détecté sur une parcelle de pinot blanc greffée sur 3309 C.

Une quinzaine de parcelles identifiées. « Pour le moment, les surfaces concernées sont très limitées, tout au plus quelques hectares », affirme Jean-Louis Vézien. Les causes de ces dépérissements sont inconnues. « Nous ne pouvons émettre que des hypothèses. Et nos présomptions portent sur un effet climatique. En 2010 et 2011, il y a eu une sécheresse relativement forte au printemps. Cela a pu engendrer un manque d'eau et des problèmes de reprises. »

En attendant plusieurs viticulteurs ont porté l'affaire en justice. Et, une expertise diligentée par le TGI de Colmar est en cours. Affaire à suivre.

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