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ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux L'affaire sans fin

ALEXANDRE ABELLAN - La vigne - n°291 - novembre 2016 - page 14

Suspectés d'avoir intoxiqué des écoliers en mai 2014, deux châteaux en Côtes-de-Bourg viennent d'être mis en examen.
L'école de Villeneuve-de-Blaye est devenue le symbole des difficultés de voisinage entre les viticulteurs et les riverains. © P. ROY

L'école de Villeneuve-de-Blaye est devenue le symbole des difficultés de voisinage entre les viticulteurs et les riverains. © P. ROY

L'affaire de l'intoxication d'une vingtaine d'écoliers et d'une enseignante de l'école de Villeneuve-de-Blaye, le 5 mai 2014, vient de rebondir. Le 17 octobre, un juge d'instruction a mis en examen les châteaux Castel La Rose et Escalette, auteurs des traitements incriminés. Désormais, ils sont poursuivis « pour usage inapproprié de produits phytosanitaires ».

Cette mise en examen résulte de la procédure lancée par la Société pour l'étude et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso). L'association avait déposé plainte contre X le 19 mai 2014. En juin 2015, le tribunal de Libourne avait classé l'affaire. La Sepanso ayant fait appel, un juge a repris l'affaire.

La question de savoir quel château a causé les intoxications a échauffé les esprits à Bordeaux, Castel La Rose étant en conventionnel et Escalette en bio. « Je ne suis pas certain que les riverains et les écoles fassent la différence entre les traitements bio et conventionnels s'ils en sont aspergés », balaie Bernard Farges, président de l'ODG des Bordeaux.

La justice devra répondre à une autre question : y avait-il trop de vent pour traiter le 5 mai 2014 ? Début novembre, François Clauzel, le directeur du château Escalette a soutenu que non au quotidien Sud-Ouest qui a révélé l'affaire. Lors du traitement, « le vent n'était pas supérieur à 3 Beaufort, limite au-delà de laquelle on ne peut pas traiter », a-t-il affirmé. Nous avons toujours pris soin de ne jamais traiter cette parcelle lorsque des enfants se trouvaient dans la cour. »

De son côté, le château Castel La Rose s'est refusé à tout commentaire. « Nous parlerons à la presse si nous sommes renvoyés devant un tribunal. »

Cette affaire a rejailli bien au-delà de la Gironde, avec les arrêtés pris dans plusieurs départements pour interdire les traitements près des d'écoles et des sites sensibles.

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