Retour

imprimer l'article Imprimer

éditorial

Meilleurs voeux

PAR BERTRAND COLLARD, RÉDACTEUR EN CHEF DE LA VIGNE - La vigne - n°293 - janvier 2017 - page 5

Toute l'équipe de La Vigne-Vitisphere vous souhaite une excellente année 2017. Nous espérons qu'elle apportera la prospérité à votre exploitation ; la joie et la santé à vous-même et à vos proches. Pour beaucoup de vignerons, cela suppose une année plus clémente que la précédente. Avec le gel qui a ruiné des récoltes en Val de Loire, la sécheresse et la grêle qui ont sévi en Languedoc, on a vu, une fois de plus, à quel point notre prospérité dépend de la météo. Et il en sera encore longtemps ainsi.

La réussite de la viticulture dépend aussi du climat politique. Or, celui-ci va changer avec l'élection d'un nouveau président de la République et d'un nouveau parlement cette année. Formons le voeu que la future équipe gouvernementale sera aussi attentive aux revendications spécifiquement viticoles que l'actuelle mais plus sensible à la situation des employeurs. On se souvient en effet que Stéphane Le Foll a défendu le maintien d'un encadrement des plantations nouvelles et que François Hollande s'est opposé au durcissement de la loi Évin. Des décisions applaudies par la filière ! Mais les allégements de charges et simplifications administratives, maintes fois annoncés, ne sont pas venus. Ce fut même l'inverse avec l'instauration de la complémentaire santé obligatoire dès le premier jour d'embauche des saisonniers. Malgré les beaux discours, les employeurs supportent de plus en plus de contraintes, au point que de nombreux vignerons renoncent à embaucher. Que le futur gouvernement simplifie enfin les choses et l'économie française retrouvera de l'allant.

Sur le plan économique, espérons que 2017 sera une année de reconquête des marchés. Il le faut. Dans le Midi, les hausses de prix qui étaient nécessaires pour la survie des exploitations ont ouvert un boulevard aux vins espagnols. Un peu partout le négoce observe que les acheteurs toussent à force de voir les prix grimper. Pour réussir cette reconquête, il faudra des baisses de charges qui dépendent de décisions politiques. Il faudra aussi remettre à l'honneur la productivité en viticulture, ce qui suppose de se défaire de la coûteuse fascination pour les « petits rendements ».

Formons un dernier voeu : que les relations de voisinage s'apaisent autour de la question des traitements phyto. Pour cela, la filière doit faire comprendre au public et aux politiques qu'il ne peut pas y avoir de viticulture en France sans protection contre le mildiou et l'oïdium. Elle doit rappeler, contre vents et marées, que les produits autorisés sont sûrs. Une mission ingrate quand les beaux esprits ont décrété qu'il n'est de vérité que naturelle.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :