Chargé de recherches au CNRS, Jean-Louis Escudier fait la lumière sur l'emploi des ouvrières viticoles, depuis le XIXe siècle. Il montre leur rôle dans la division du travail, l'absence de reconnaissance de leurs compétences et leur faible salaire. Les hommes taillent, les femmes ramassent les sarments. Ils portent les pulvérisateurs à dos, elles les approvisionnent en eau... Ces discriminations sont entérinées par les conventions collectives du milieu du XXe siècle. Par la suite, les lois sur l'égalité hommes/femmes gomment les plus criantes, mais l'inégalité de traitement demeure.
Les Ouvrières viticoles. Travail, salaire et luttes sociales - XIXe-XXe siècles, de Jean-Louis Escudier, éditions Le Temps des Cerises, 491 pages, 25 euros.