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DOSSIER - La HVE prend son envol

« On jongle avec les cahiers des charges »

La vigne - n°297 - mai 2017 - page 23

À son grand bénéfice, Laurent Rousseau accumule les certifications sociétales et environnementales, dont la HVE.
LAURENT ROUSSEAU, des Vignobles Rousseau, à Abzac (Gironde), avec Stéphanie Robert, courtier chez Bureau Ripert. © L. WANGERMEZ

LAURENT ROUSSEAU, des Vignobles Rousseau, à Abzac (Gironde), avec Stéphanie Robert, courtier chez Bureau Ripert. © L. WANGERMEZ

Laurent Rousseau veut être à l'avant-garde des normes. Certifié Agriculture raisonnée en 2008, puis Terra Vitis en 2009, il s'est naturellement lancé dans la certification HVE quand elle a vu le jour. « La HVE est reconnue par les pouvoirs publics. C'est un avantage. Notre entreprise a été la troisième de France labellisée en juillet 2012 », annonce le vigneron qui exploite 60 ha à Abzac (Gironde) où il produit des bordeaux supérieurs, pomerols, lalande-de-pomerol et lussac-saint-émilion.

Des certifications coûteuses mais qui rapportent

Toujours en 2012, il s'est engagé dans le Système de management environnemental (SME) du vin de Bordeaux. Pour finir, cette année, il a obtenu les labels « diversité » et « égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au travail ». Passer ces certifications lui coûte 2 000 € par an.

« Nous sommes habitués à travailler sous la contrainte d'un cahier des charges, souligne-t-il. Il est donc facile d'en intégrer un de plus. Nous appliquons toujours la norme la plus restrictive. Ainsi, Terra Vitis fixe une liste de produits de désherbage autorisés. La HVE non. Dans ce cas, nous respectons le référentiel de Terra Vitis. »

Sur ses bouteilles, il appose le logo Terra Vitis et la mention « Issu d'une exploitation de haute valeur environnementale ». Il imprime le logo HVE uniquement sur les cartons d'expédition. « Les acheteurs professionnels sont de plus en plus attentifs aux certifications environnementales », estime Laurent Rousseau. À l'image d'un de ses clients du Nord de la France, un caviste venu le voir lors de la Semaine des primeurs, en avril dernier. « Cet acheteur cherche des domaines engagés dans des normes environnementales. Il voulait savoir où nous en étions », explique Laurent Rousseau qui avait de quoi le rassurer.

Son exploitation produit 400 000 cols par an dont 270 000 de bordeaux supérieur distribués à l'export par Les Grands Chais de France. « Les diverses normes que nous suivons sont un gage de sécurité pour ce client. Et comme il jouit lui aussi d'un grand nombre de certifications, nous parlons le même langage. »

Laurent Rousseau a vu ses ventes progresser de 30 % entre 2015 et 2016. Il voit dans ces excellents résultats un effet des efforts engagés. Pour s'y retrouver dans la multitude de normes qu'il respecte, il les a consolidées dans le cahier des charges du SME du vin de Bordeaux, « le plus complet et le plus complexe », selon lui.

L'essentiel de l'offre

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