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ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux Coup dur pour les antiphytos

ALEXANDRE ABELLAN - La vigne - n°301 - octobre 2017 - page 18

Procès contre la MSA perdu en appel pour Marie-Lys Bibeyran et non-lieu dans l'affaire des écoliers de Villeneuve-de-Blaye. Les activistes antiphytos viennent d'essuyer deux revers.
École communale de Villeneuve-de-Blaye, en Gironde, entourée de vignes. © P. ROY

École communale de Villeneuve-de-Blaye, en Gironde, entourée de vignes. © P. ROY

Coup dur pour Marie-Lys Bibeyran. Cette Médocaine se bat depuis des années pour faire reconnaître en maladie professionnelle le cancer mortel de son frère qui fut ouvrier viticole. Mais elle a perdu en appel contre la MSA. Le 21 septembre, se basant sur l'avis d'un expert médical, la cour d'appel de Bordeaux a souligné que « les données de la science n'établissent aucun lien de cause à effet entre l'intoxication à l'arsenic et le [cancer dont son frère est décédé], les études épidémiologiques récentes (2003) ont même infirmé ce lien ». Marie-Lys Bibeyran, qui a fondé l'association Info Médoc Pesticides, étudie la possibilité d'un pourvoi en cassation. Et avec d'autres activistes antiphytos, elle a organisé le 8 octobre, à Listrac-Médoc, une marche blanche contre les pesticides.

La Sepanso et Génération Futures ont, elles aussi, subi un revers quinze jours plus tôt. Ces deux associations de défense de l'environnement avaient saisi la justice dans l'affaire des écoliers intoxiqués à Villeneuve-de-Blaye, en Gironde, le 5 mai 2014. Ce jour-là, les Châteaux de Barbe et Castel la Rose traitaient leurs vignes jouxtant l'école. Ces deux exploitations ont été mises en examen « pour utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques ». Mais le 4 septembre, le tribunal de grande instance de Libourne a rendu un non-lieu « faute de charge ».

Selon le dossier, rien ne peut prouver que l'intoxication des vingt-trois écoliers et de leur institutrice est liée aux traitements phyto. « Si la chronologie des faits ainsi que l'ensemble de ces éléments permettent de soupçonner que ces malaises ont été causés par un entraînement des produits hors des parcelles traitées [...], aucun élément objectif ne permet de l'assurer », conclut l'ordonnance.

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