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ACTUS - FRANCE

Herbicide Glyphosate : l'incertitude

C. S. ET B. C. - La vigne - n°301 - octobre 2017 - page 24

L'incertitude pèse toujours sur le sort du glyphosate dans l'Union européenne. La France peine à clarifier sa position.
Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, à sa sortie du ministère, avec Boris Calmette, président de la CCVF. © B. COLLARD

Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, à sa sortie du ministère, avec Boris Calmette, président de la CCVF. © B. COLLARD

L'autorisation du glyphosate au niveau européen court jusqu'à la fin décembre. Son renouvellement fait l'objet de vives discussions, de nombreuses associations de défense de l'environnement y étant fermement opposées.

Depuis deux ans que le sujet est sur la table, aucune majorité entre les États membres ne s'est dessinée, certains étant pour sa réautorisation et d'autres contre.

Le comité d'experts chargés du dossier s'est réuni à Bruxelles, les 5 et 6 octobre au moment où nous bouclions ce numéro. Mais aucun vote n'était prévu. En France, la situation est tout aussi confuse. Fin août, Nicolas Hulot a annoncé que le gouvernement s'opposerait au renouvellement de la matière active pour dix ans. Puis on a appris qu'il était ouvert à un renouvellement pour cinq à sept ans. Et le 25 septembre, Christophe Castaner, son porte-parole, annonçait que le glyphosate serait interdit dans l'Hexagone « d'ici à la fin du quinquennat », soit 2022.

Face au courroux de la FNSEA, il est revenu sur ses propos expliquant que l'objectif était de « trouver des produits de substitution avant la fin du quinquennat ». Quelques jours plus tard, le Premier ministre Édouard Philippe a commandé aux ministres de l'Agriculture et de l'Écologie un rapport sur « les conditions d'un plan de sortie » du glyphosate « d'ici la fin de l'année ». Une manière d'apaiser les tensions ? Pas sûr, car la filière viticole a clairement pris position en faveur du maintien du glyphosate lors de sa rencontre avec Stéphane Travert, le 28 septembre. « Nous avons dit au ministre que le secteur viticole en avait besoin. Tant qu'il n'y a pas d'alternative, on ne peut pas aller vers l'interdiction de cette substance », a indiqué Jérôme Despey, le président du conseil des vins de FranceAgriMer.

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