Agile et silencieux
Sabi Agri Chic, un tracteur électrique !
Il suffisait de demander et Alexandre Prévault vous faisait une démonstration de son tracteur électrique auquel il avait accroché à l'arrière un outil à dents. Un engin très maniable, capable de tourner sur lui-même et silencieux. « C'est un plaisir. On entendra à nouveau les oiseaux dans les champs », faisait remarquer un visiteur. « Notre tracteur ne pèse que 450 kg. Avec 25 ch, nous délivrons autant de puissance qu'un tracteur classique de 40 ch. On peut travailler 8 heures avec une batterie pleine, et la recharge coûte 1 € », assure le jeune entrepreneur, fondateur de Sabi Agri. Tout est électrique : les moteurs, le relevage, la direction et la prise de force (en option). De par sa forme, ce tracteur détonne aussi avec son allure de plateforme roulant au ras du sol. Le poste de conduite se situe ainsi à une soixantaine de centimètres du sol. Entre le siège et les roues avant, il n'y a pas de moteur, mais un petit espace où l'on pose ce que l'on veut. On peut accrocher des outils à l'avant, entre les roues, comme à l'arrière. Les relevages avant et arrière soulèvent 400 kg chacun. Les roues avant sont libres. Il n'y a pas de direction. L'engin se commande avec un joystick à droite du chauffeur et se contrôle depuis un petit écran à gauche. Il vire lorsqu'une des deux roues arrière motrices tourne plus vite que l'autre. Et lorsque les deux roues motrices tournent dans des sens opposés, le tracteur effectue une rotation sur lui-même. Cette conception convient parfaitement aux terrains plats et réguliers, mais pas aux vignes accidentées et encore moins à celles en contre-pente. Dans ce dernier cas, un tel tracteur serait constamment entraîné le nez vers le bas puisque ses roues avant sont libres. C'est pourquoi Sabi Agri planche sur un engin à chenilles adapté à ce type de relief. L'entreprise se dit prête à livrer ses premiers modèles en avril prochain. Elle attend d'avoir dix commandes fermes pour lancer la production. æPrix : 29 800 €.
Protection rapprochée
Paillage écolo
Géochanvre F s'attaque à l'entretien des rangs. Basée en Bourgogne, cette start-up industrielle s'est lancée dans la fabrication de toiles de paillage à base de chanvre. Elle produit ainsi par hydroliage une toile non tissée. Cela consiste à projeter de l'eau à très haute pression sur la paille hachée. Les fibres se lient alors entre elles. Mais ces toiles ne durent au mieux que deux saisons, ce qui est insuffisant en viticulture. Pour ce marché, Géochanvre F a conçu une toile formée d'une couche de plastique biodégradable (PLA) et d'une couche de chanvre. Dénommé Longprotect, ce paillage « dure au moins 36 mois », assure Frédéric Roure (photo), directeur de l'entreprise. Ce dernier a mis au point une dérouleuse pour poser cette toile sur les vignes en place. Monté sur un enjambeur, l'engin déroule une bande d'un côté du rang et une deuxième de l'autre côté en un passage. Les deux bandes se recouvrent pour empêcher les mauvaises herbes de pousser. Avec un cutter, on les découpe au niveau de chaque pied pour qu'elles reposent bien à plat, puis on les agrafe. « Ça marche ! », promet Frédéric Roure, qui travaille avec le CIVC en Champagne et cherche des prestataires de services pour se lancer dans l'aventure. Prix : 1,10 €/m2
Huiles efficaces
On ne s'attendait pas à trouver des traitements d'hiver sur un salon bio. Pourtant, UPL a annoncé l'homologation de Polithiol contre les cochenilles, l'érinose et l'acariose. Cette huile de paraffine contenant du soufre s'emploie du stade 3 au 7 (débourrement). C'est un produit sans équivalent contre les cochenilles et un concurrent du soufre contre l'acariose et l'érinose.
De son côté, Vivagro attend des extensions d'homologation de Limocide/Essen'ciel - huile essentielle d'orange douce déjà autorisée contre le mildiou et l'oïdium - contre les cicadelles vertes, les thrips et l'érinose en traitement d'hiver, comme le soufre, mais dosé de 0,8 à 1 % volume/volume. Prix N. C.