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ACTUS - FRANCE

Fiscalité L'oenotourisme encouragé

BERTRAND COLLARD - La vigne - n°303 - janvier 2017 - page 18

Députés et sénateurs ont voté la hausse des plafonds autorisés pourles activités accessoires à l'activité agricole.
Thomas Montagne, président des Vif (au centre), se félicite de l'adoption d'une mesure qu'il défend depuis longtemps.  . © B. COLLARD

Thomas Montagne, président des Vif (au centre), se félicite de l'adoption d'une mesure qu'il défend depuis longtemps. . © B. COLLARD

Serait-ce la bonne ? Il semble que oui. En octobre, les députés ont adopté un amendement au projet de loi de finances 2018 relevant les plafonds autorisés pour les recettes accessoires à l'activité agricole, comme l'oenotourisme. Le 25 novembre, les sénateurs les ont suivis.

Alors que ces recettes ne pouvaient pas dépasser 30 % des recettes agricoles, ni 50 000 €, elles pourront atteindre 50 % de celles-ci ou 100 000 €. Passé le premier de ces deux seuils, elles devront être déclarées au titre des bénéfices industriels et commerciaux. Dès lors, il faudra tenir deux comptabilités, une pour l'activité agricole, l'autre pour l'activité oenotouristique.

Véronique Lowagie, députée LR de l'Orne, a trouvé le bon argument pour convaincre ses collègues et le gouvernement. Elle a rappelé que ces seuils étaient déjà en vigueur pour la vente d'électricité photovoltaïque ; et argumenté que c'est une simplification et une mesure d'équité de les étendre à toutes les activités annexes à l'agriculture. Sauf surprise, cette demande récurrente des Vignerons indépendants de France devrait donc aboutir, enfin.

Thomas Montagne, président du syndicat, s'en félicite. « Nos adhérents reçoivent 4,5 millions de visites par an. 35 % de ces visiteurs sont des étrangers. Et cette part va augmenter. Beaucoup de ces touristes repartent sans rien acheter pour des raisons de commodité. Nous allons pouvoir nous réorganiser pour leur vendre des prestations oenotouristiques », souligne-t-il.

Selon Thomas Montagne, le modèle de l'accueil au caveau avec la dégustation gratuite des vins du domaine convient bien aux clients dont on espère qu'ils repartiront avec des bouteilles, mais pas aux touristes venant de loin. Il appelle les membres de sa fédération à s'organiser pour proposer des prestations oenotouristiques payantes (visites, dégustations commentées, hébergement...). « C'est un métier nouveau », reconnaît-il.

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