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ACTUS - RÉGIONS

Provence Un gros chèque pour irriguer

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°304 - janvier 2018 - page 8

La viticulture varoise financera le tiers du coût des travaux pour amener l'irrigation sur 20 000 hectares de vignes.
Jean-Pierre Fayard, propriétaire du Château Sainte-Marguerite, dans le Var.  C. SARRAZIN

Jean-Pierre Fayard, propriétaire du Château Sainte-Marguerite, dans le Var. C. SARRAZIN

«La viticulture varoise est sous-équipée en réseau d'irrigation, déplore Éric Pastorino, président du Syndicat des vins des Côtes de Provence. Or, nous subissons des sécheresses intenses et récurrentes qui pénalisent nos rendements et la qualité de notre production. »

Les responsables professionnels varois ont donc décidé d'agir. Le 18 décembre, les ODG Côtes-de-Provence, Coteaux varois en Provence et IGP Var ont signé une convention cadre avec la Société du canal de Provence (SCP). Cette convention vise à irriguer, d'ici quinze ans, 20 000 ha de vignoble sur les 26 000 que compte le Var en réalisant les aménagements nécessaires.

La SCP a estimé le montant des travaux à 250 millions d'euros, soit 12 500 €/ha. Les ODG se sont engagés à ce que la viticulture varoise en finance le tiers (4 000 €/ha). La SCP et les collectivités locales paieront les deux tiers restants. « Aujourd'hui, les viticulteurs qui utilisent nos réseaux d'irrigation paient pour l'eau, expose Isabelle Ginoux, responsable de la communication à la SCP. Demain, ils participeront également aux investissements. » De quelle manière ? Plusieurs pistes de calcul sont à l'étude. « Rien n'est encore acté », précise la responsable.

Pour Jean-Pierre Fayard, propriétaire du Château Sainte-Marguerite, à La Londe-les-Maure, « mieux vaut contribuer à ce financement plutôt que de perdre 10 à 20 hl/ha à cause de la sécheresse ». En 2017, son domaine de 168 ha en côtes-de-provence a produit 38 hl/ha contre 48 hl/ha en 2016. « Cela représente 200 000 cols de moins alors que la demande pour nos rosés est au rendez-vous, ajoute-t-il. Pour ne pas faire fuir nos clients, nous n'avons pas augmenté nos tarifs, mais nous avons dû rationner les commandes. »

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