« C'est vrai, qu'il n'y a jamais eu de décision de justice définitive déboutant les Cotisations volontaires obligatoires (CVO). Mais sur ce coup-là, je ne pense pas pouvoir perdre ! », avance Frédéric Georges. Cet avocat bordelais connaît bien le dossier des CVO, ayant représenté le Comité d'action des vignerons de Bordeaux (CAVB) dans de longues et infructueuses, procédures contre le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Mais il revient à la charge pour défendre Jean-Paul Roland (EARL Les Granges de Civrac). Membre du CAVB, son client refuse de régler l'intégralité des CVO réclamées par le CIVB. « Nous sommes entêtés. Le CIVB ne nous aide en rien et nous traumatise avec ces affaires et cet argent qu'il nous réclame », rugit Jean-Paul Roland. Le vigneron et son avocat l'attaquent sous un nouvel angle, s'en prenant cette fois à la Fédération des grands vins de Bordeaux (FGVB). Cette fédération regroupe tous les ODG du Bordelais. À ce titre, elle représente la production au sein du CIVB. Or, « la FGVB n'a pas fourni de preuves de l'adhésion des ODG qui sont censés la constituer », souligne Frédéric Georges. À l'entendre, cela signifie qu'elle n'a pas la représentativité pour siéger au CIVB. Ce qui remettrait en cause les décisions prises par cet organisme. Le délibéré est attendu le 5 avril.