Malgré les pluies qui sont tombées en janvier et début février, la situation reste préoccupante en raison de la sécheresse des sols dans le Biterrois et dans la plaine du Narbonnais. Consultant à l'ICV, Guillaume Barraud estime qu'il faudrait encore 200 mm de pluie d'ici début avril pour recharger correctement les nappes. Il recommande aux vignerons d'être vigilants et de démarrer, si besoin, l'irrigation dès fin février dans les zones les plus sèches.
En janvier, l'ICV a édité une newsletter pour alerter ses clients sur ce déficit hydrique. « En 2017, nous avons connu un printemps et un été très secs. Et la situation s'est aggravée durant les trois derniers mois de l'année qui sont habituellement pluvieux. Dans certaines stations, nous avons moins de 300 mm de pluie en 2017. Pour avoir une recharge complète des sols, il faut idéalement près de 400 mm entre septembre et mars », note l'expert.
Cette sécheresse des sols fait craindre un débourrement hétérogène. Or, « les conditions du débourrement ont plus d'impact sur le rendement que la sécheresse estivale », affirme Guillaume Barraud, qui précise que l'irrigation avant le débourrement est autorisée y compris dans les vignes AOP et qu'elle doit avoir lieu bien avant la sortie des bourgeons pour ne pas provoquer de poussée de sève.