ImprimerPour la première fois cette année, les appellations Mâcon et Mâcon-villages ont eu recours de façon conséquente au VCI (volume complémentaire individuel). Les Vignerons des Terres secrètes, à Prissé (Saône-et-Loire), se réjouissent d'avoir disposé d'une telle réserve. Cette coopérative a utilisé 2 000 hl de VCI, ce qui lui a permis d'augmenter sa récolte commercialisable de 2017 de 22 000 à 24 000 hl, contre 26 000 hl habituellement. « Notre déficit par rapport à une récolte pleine n'est que de 7 % au lieu de 15 % sans ce dispositif, calcule Michel Barraud, le président de la coopérative. Cette année, le VCI a pleinement joué son rôle. »
Ce vigneron apprécie cet outil pour deux raisons. D'abord, parce qu'il amène de la sérénité : « En cas de gel comme en 2017, on n'aborde plus l'année avec zéro vin. » Ensuite, parce qu'il présente un intérêt commercial. « Contrairement à une assurance, le VCI permet d'avoir du vin à vendre. On évite les yo-yo, qui sont mauvais pour le commerce. Ce qui contribue à l'équilibre économique de notre cave et de nos exploitations », explique Michel Barraud.
Globalement, les producteurs de mâcon et de mâcon-villages ont récolté 207 000 hl commercialisables en 2017 auxquels ils ont ajouté 11 000 hl de VCI. « Dans certains secteurs, les viticulteurs ont subi 90 % de dégâts liés au gel et à la grêle. Ceux qui avaient réussi à constituer du VCI ont été récompensés : ils ont pu compenser en partie, pas totalement, leurs pertes. C'est mieux que rien », commente Jérôme Chevalier, président de l'Union des vins de Mâcon.
La mesure date de 2014. Après une mise en place compliquée, liée au poids administratif et logistique de gestion de petits volumes, les viticulteurs ont fini par se l'approprier. Seule critique : l'interdiction de stocker les VCI en bouteilles, ceux-ci devant rester en cuve. Une disposition jugée inadaptée aux petits volumes. Les syndicats travaillent à faire évoluer la régleme
