«Ici, je rencontre surtout des restaurateurs et des cavistes du Grand Ouest. » Daniel Macault est un fidèle du Salon des vins de Loire. Et pour cause : « En 20 ans, j'ai dû trouver un tiers de mes clients professionnels ici », explique cet Angevin, à la tête du domaine des Deux Moulins, 70 ha à Juigné-sur-Loire (Maine-et-Loire).
Au fil des années, la manifestation s'est muée en un salon de vignerons, les gros opérateurs l'ayant quasiment tous abandonné. Dernière représentante du négoce du Val de Loire, Françoise Flao, PDG des Caves de Grenelle, à Saumur, est là pour les mêmes raisons que les vignerons. « Ici, je travaille le réseau CHR qui représente 60 % de mon chiffre d'affaires. Je fais peu de grande distribution, à l'inverse de mes collègues. Je dois être présente au salon des vins de Loire. »
Autre exposant fidèle, la famille Lieubeau. Elle exploite un domaine de 70 ha en Muscadet et travaille, elle aussi, les cavistes et restaurateurs du Grand Ouest.
Outre ces visiteurs, « il doit y avoir 10 ou 15 % d'acheteurs étrangers au salon. Parmi ceux-là, tous les ans, j'arrive à travailler avec un nouveau, indique Luc Bizard, propriétaire du Château d'Épiré (10 ha à Savennières). Cette année, on a eu de très bons contacts avec un Japonais. »
Recevant quelque 300 exposants, le Salon des vins de Loire n'a plus la force de frappe des années 2000 où il en accueillait 600. Malgré cela, l'édition 2018 a fermé ses portes le 6 février sur un bilan plutôt positif - environ 7 000 visiteurs selon les organisateurs - alors que le deuxième jour a été perturbé par la vague de froid.