Les producteurs de clairette de Die n'en reviennent pas. Début janvier, le Conseil d'État a annulé leur nouveau cahier les autorisant à élaborer de la clairette de Die rosée. Ce faisant, il a donné raison au syndicat des vins du Bugey (Ain) qui représente les producteurs de Cerdon, une « méthode ancestrale » rosée élaborée à partir de gamay. Début 2017, cet ODG a déposé un recours faisant valoir le manque d'antériorité de la production de clairette de Die rosée. Pour prendre sa décision, le Conseil d'État a relevé qu'une loi datant de décembre 1957 interdit toute production autre que la clairette de Die classique, sous le nom de cette AOC. La décision arrive après deux années de production pour les opérateurs de Die. Le syndicat de la Clairette ne s'avoue pas vaincu. « Notre volonté de faire des effervescents rosés reste intacte car ils ont trouvé leur public. Si on ne peut utiliser le nom de Clairette, on utilisera une autre solution. On a perdu une bataille, pas la guerre », conclut Fabien Lombard, le président de l'ODG Clairette de Die.