Henri Audemard nous écrit à propos du dossier « Méthodes alternatives » de mars dernier (Phytoma n° 652).
« Confusion sur pommier : Quel que soit le concept (confusion, « désorientation », « auto-confusion »), il subsiste le risque d'arrivées de femelles fécondées en dehors de la parcelle.
Ce risque est d'autant plus grand que la surface de la parcelle est petite et sous le vent de sources d'infestation extérieures (vergers voisins mal protégés, arbres isolés (…) La mise en œuvre en petite surface doit être faite avec circonspection (cas d'Ecodian CP).
« La surveillance des populations de carpocapse est dans tous les cas indispensable, et il est certain qu'un piégeage efficace des femelles serait le plus commode et plus précoce que le contrôle visuel ; mais les travaux en ce sens ne sont pas encore concluants (…) »
H. Audemard sait de quoi il parle : ingénieur de recherche honoraire INRA et rédacteur en chef de la Lettre d'info du Club Adalia, il est coobtenteur du brevet européen du Rak 5, outil de confusion sexuelle contre la tordeuse orientale en verger de pêcher.
Il avait présenté la méthode dans Phytoma en décembre 1989 (article p. 26, dans le dossier « Nouvelles voies de recherche »).
Mais il n'a pas travaillé que sur la confusion sexuelle, et l'article sur les mouches du radis signalant que le mulch semble favoriser ces ravageurs le lui rappelle :
« Lors d'essais de lutte chimique contre la mouche des semis Delia platura (sur glaïeul, melon, haricot), nous avions mis au point une méthode pour faire attaquer naturellement, massivement et à coup sûr les cultures.
« Nous incorporions de la farine de poisson dans le sol et procédions à un arrosage avant mise en place : les mouches attirées par la terre meuble et humide venaient pondre puis les larves nouvellement écloses trouvaient une nourriture-relais grâce à la farine de poisson (…) On peut penser que le mulch joue dans une certaine mesure un rôle analogue. »