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RAVAGEURS DE L' EUCALYPTUS UN OPHELIMUS, NON , DEUX !

Phytoma - n°655 - juin 2012 - page 4

Adulte femelle de l'espèce inconnue d'Ophelimus (taille réelle : 1,08 mm). ph. INRA

Adulte femelle de l'espèce inconnue d'Ophelimus (taille réelle : 1,08 mm). ph. INRA

Des galles sur feuilles d'eucalyptus, voilà qui rend les branches difficiles à vendre pour garnir des bouquets. Le problème est apparu début 2010 chez des producteurs du Tanneron (Var). Ceux-ci ont fait appel à l'Inra de Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes). Mission : identifier le ravageur galligène (= qui produit les galles) afin de trouver un auxiliaire spécifique (= adapté à l'espèce de ravageur) pour une lutte biologique efficace.

Première enquête, premier suspect : l'hyménoptère Ophelimus maskelli. Ouf ! Il existe un auxiliaire spécifique : Closterocerus chamaleon… Mais, avant d'envoyer la troupe de C. chamaleon c'est-à-dire de faire des lâchers du parasitoïde, les chercheurs ont affiné leur enquête par prospection sur six espèces d'eucalyptus du Var et des Alpes-Maritimes… Et, patatras !

– D'abord C. chamaleon est déjà bien installé ; pas la peine de l'introduire, mais…

– De plus, il ne parasite que les Ophelimus hantant les arbres d' Eucalyptus camaldulensis et pas les Ophelimus présents sur les autres espèces d'eucalyptus.

Nos enquêteurs ont supposé qu'O. maskelli, présente sur E. camaldulensis et parasitée par C. chamaleon, est accompagnée d'une espèce inconnue, cloquant d'autres espèces d'eucalyptus et point parasitée par C. chamaleon. Et ils l'ont prouvé. Comment ? Comment différencier les espèces ? Quelles conséquences ? Réponses bientôt.

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