Dossier de poids que celui de ce mois de mars sur le biocontrôle : 40 pages ! Et sans avoir du tout « couru après la copie ». C'est que le sujet monte... D'abord, les autorités le prennent en compte, en différenciant enfin les produits phytos de biocontrôle des autres produits phytos (dans le Nodu vert et la calculette IFT, p. 4). Ensuite les entreprises s'y intéressent (p. 5). Et puis on assiste à un foisonnement de travaux sur les outils de biocontrôle que sont, d'une part les macro-organismes auxiliaires (p. 23, 32, 44) et d'autre part les micro-organismes (p. 10, 14, 18, 40), substances naturelles (p. 10, 28) et médiateurs chimiques (p. 36) qui sont réglementés comme produits phytos. De quoi bonder un dossier ! Les autres méthodes alternatives au service de la santé végétale, nous ne les oublions pas... Méthodes indirectes tel l'usage de plantes-pièges (le mois dernier), ou l'enherbement des vignes (en novembre 2012), méthodes physiques, génétiques (à côté des OGM p. 49, la sélection classique travaille aussi), culturales. Le biocontrôle est un secteur qui monte, et à encourager(1), mais ne négligeons pas les autres méthodes. Et, tout simplement, l'agronomie.
<p>(1) Certains de nos lecteurs vont penser : Ouh là là, mais elle sait bien, pourtant, que tout ce qui est naturel n'est pas toujours bon, et tout ce qui est chimique pas forcément mauvais ! Voui, elle sait. Mais les produits classés « Vert Biocontrôle » sont, parmi les produits naturels, ceux qui ont été testés à l'égal des autres produits phytos (et pas lancés sans tests ni contrôles sous prétexte de leur origine naturelle) et reconnus comme sans danger (bon profil tox-écotox). Ils ont un peu tout bon, non ? Quant aux produits phytos « chimiques » (= issus de la chimie de synthèse) à bon profil tox-écotox, nous ne manquons pas de saluer leur arrivée (ex. en janvier dernier).</p>