C'est la fin d'un poème(1)

qu'évoque le fier corbeau freux campé sur la couverture de ce numéro. Une phrase à méditer avec humilité, surtout pour une revue qui se targue de sérieux, voir les rectificatifs en p. 4. Et oui, Phytoma aussi... Avec humilité mais sans complexe, puisque « tout le monde... » justement, voir les malheurs d'e-phy en p. 5. Le sérieux, c'est de tout faire pour éviter les erreurs et, s'il en subsiste, ne pas les cacher mais publier le rectificatif (si on est une revue), rectifier les données de la base, modifier ses préconisations... En essayant de comprendre ce qui se passe sur le terrain, dans les champs de colza suivis (p. 8) comme les vignes enquêtées (p. 39) ou face aux mécanismes de résistance aux produits phytos (p. 46). Et puis de savoir que la science et les techniques avancent par tâtonnements successifs. Voir les évolutions de la lutte contre les oiseaux (p. 20), les rongeurs aquatiques (p. 25) ou les campagnols (p. 29 et 33). Ou encore la qPFD présentée page 42, outil de criblage (tri) des substances à effet de stimulation de défense des plantes donc alternatives aux pesticides : ce n'est pas la garantie de l'intérêt d'une substance mais l'outil, innovant, utile et précieux, d'une étape de ce criblage.

<p>(1) Pour ceux qui ne l'auraient pas lu en classe ou qui, comme nous-mêmes à la rédaction, ne se souvenaient que de sa chute, nous avons fait une recherche sur internet (très approfondie ! 2 mn chrono, le temps de googler <i>« tout le monde peut se tromper, poésie »</i>). Il s'agit de <i>« Quartier libre »</i>, de Jacques Prévert. L'oiseau a pris la place du képi sur la tête du narrateur et déclare au commandant que <i>« Non, on ne salue plus »</i>... Un poème très court, malicieux et délicieux.</p>