Face aux vertébrés déprédateurs, la lutte phytosanitaire au sens strict(1) est difficile : ce sont des populations mobiles, fluctuantes voire pullulantes, et les produits utilisables sont rares. On jongle entre gestion des populations et leur détournement des lieux à protéger. Exemples.

Ce dossier évoque quatre catégories de vertébrés déprédateurs : cervidés, oiseaux, rongeurs aquatiques, campagnol terrestre. Elles font partie de celles en expansion(2) et font l'objet de programmes de recherche-action.

Cervidés en forêt

p. 16, voilà Sylvafaune

Face à la montée des dégâts que causent les cerfs et chevreuils en forêt, un programme nommé Sylvafaune est lancé.

Le but est de chercher à minimiser les dégâts en préservant au maximum les populations de ces espèces pas seulement déprédatrices. Un équilibre à (re)trouver.

Oiseaux de ferme et de champ

p. 20, les détourner des végétaux

Étourneau, corbeau freux, corneille, choucas, pigeons : ils causent des dégâts aux végétaux et des risques sanitaires (zoonoses( 3)). Le programme GEDUVER(4) les a étudiés. Un colloque l'évoque, les 28 et 29 mai 2013 à Angers, Phytoma le soutient. Bilan ? Réguler les populations est de plus en plus difficile. La protection des végétaux cultivés, stockés et distribués au bétail passe par le détournement. Lisez comment.

Rongeurs aquatiques

p. 25, la saga des pièges

Les ragondins et rats musqués sont ravageurs des végétaux, fauteurs de dégâts hydrauliques (v. photo ci-dessus) et porteurs de zoonoses. GEDUVER a étudié les moyens de réguler leurs populations autrement qu'à l'aide de produits phytopharmaceutiques. Comment ? Pas de piège dans la question... Mais il y en a dans la réponse !

Campagnols terrestres

p. 29, p. 33, agir sans voir et collectif

Deux articles, l'un sur les problématiques liées au campagnol terrestre, l'autre sur les moyens de gérer leurs populations. On verra pourquoi il ne faut pas agir quand on les voit : trop tard, inutile, nuisible. Et pourquoi et comment jouer collectif.

<p>(1) Régulation des populations nuisibles à l'aide de produits phytopharmaceutiques (conventionnels ou de biocontrôle) ou d'auxiliaires, actifs sur elles (par action directe ou en stimulant les défenses des plantes).</p> <p>(2) À côté des sangliers, etc.</p> <p>(3) Maladies animales transmissibles à l'homme.</p> <p>(4) Gestion durable des vertébrés déprédateurs.</p>