DOSSIER - Vertébrés nuisibles

Tous unis contre les vertébrés nuisibles

JEAN-JACQUES HELLER, animateur du groupe « Vertébrés nuisibles » à l'AFPP, Association française de protection des plantes. - Phytoma - n°704 - mai 2017 - page 12

Présentation du groupe « Vertébrés nuisibles » de l'Association française de protection des plantes, à l'origine de ce dossier : sa composition et ses activités.
Autour d'un perchoir à rapaces (un outil pour encourager l'activité de ces prédateurs de campagnols) lors d'une visite sur le terrain organisée par le groupe vertébrés nuisibles. Photo : F. Deneufbourg - Fnams

Autour d'un perchoir à rapaces (un outil pour encourager l'activité de ces prédateurs de campagnols) lors d'une visite sur le terrain organisée par le groupe vertébrés nuisibles. Photo : F. Deneufbourg - Fnams

Autre modèle de perchoir à rapaces. Photo prise dans l'Isère en octobre 2016. Photo : F. Deneufbourg - Fnams

Autre modèle de perchoir à rapaces. Photo prise dans l'Isère en octobre 2016. Photo : F. Deneufbourg - Fnams

La commission « Ravageurs et auxiliaires » de l' AFPP (Association française de protection des plantes) a créé le groupe de travail « Vertébrés nuisibles » afin d'échanger sur la lutte des oiseaux, rongeurs et autres mammifères.

Présentation du groupe

Les participants

Trente-six membres, issus de divers horizons, composent le groupe de travail « Vertébrés nuisibles » : services officiels nationaux ou régionaux (Sral-DGAL, SDQPV-DGAL, DRAAF, Fredon, FDGDON), chercheurs (universités, Vetagro Sup), instituts techniques (Acta, Arvalis, Terres Inovia, Fnams, Unilet), agriculteurs et organisations agricoles (coopératives, chambre d'agriculture), fournisseurs de l'agriculture (firmes phytosanitaires et semences), consultants, experts en application. Il est ouvert en permanence à tout membre de l'AFPP intéressé par ce sujet.

Six thématiques

Ce groupe de travail s'intéresse essentiellement aux problèmes posés dans le milieu agricole par les micromammifères (campagnol des champs, campagnol terrestre, campagnol provençal, taupes) et les oiseaux tels que les pigeons, les corvidés (corneille, corbeau freux, etc.), les étourneaux, etc. et ponctuellement par les autres rongeurs (ragondins notamment) ainsi que le gibier (sanglier, cervidés, lièvres, lapins...).

Sont abordées principalement les thématiques suivantes :

- 1. Espèces et biologie ;

- 2. Nuisibilité ;

- 3. Leviers agronomiques (lutte indirecte) ;

- 4. Méthodes de lutte directe par produits (rodenticides, répulsifs) ou autres moyens (piégeage notamment) ;

- 5. Seuils d'intervention ;

- 6. Détection (pour les micromammifères aux individus difficiles à détecter et dont la présence est révélée par leurs traces).

Carrefour d'informations

Présence et biologie

Les données théoriques qui sont rassemblées puis complétées par des actions permettent de mieux comprendre la biologie des différentes espèces nuisibles. Par exemple, la pose de balise GPS sur corneille ou pigeon apporte des informations intéressantes sur leur mode de vie.

Ainsi, les informations sur la présence des différentes espèces nuisibles en région sont échangées au sein du groupe de travail.

Partage des expériences et initiatives locales

Sont également partagées les expériences résultant de nombreuses initiatives locales dans les régions où la nuisibilité est la plus forte : enquêtes, justification des plans de lutte collectifs (PLC), mise en oeuvre des moyens de lutte et résultats obtenus.

Les expérimentations réalisées à petite échelle (moyens de lutte chimique ou biocontrôle) ou à plus grande échelle en favorisant la prédation naturelle sont également présentées en réunion.

Elles peuvent aussi faire l'objet de visites sur le terrain. Cela a été le cas en octobre 2016 en Isère dans des champs de production de semences de graminées fourragères infestés par le campagnol des champs.

À cette occasion a été présentée l'opération pilote « Lutte intégrée contre le campagnol des champs dans la zone de production de semences de graminées dans la Bièvre » créée en coopération avec la LPO (Ligue de protection des oiseaux), avec notamment la mise en place de perchoirs afin de favoriser la prédation par les rapaces (voir article p. 17).

Des sujets particuliers

Coup de projecteur sur des espèces précises

Des réunions spécifiques sur un sujet et sur un ravageur précis sont envisageables tant la composante régionale est importante ; campagnol terrestre dans l'Est et le Massif central, campagnol des champs dans diverses régions, campagnol provençal en régions méditerranéennes, pigeons en zones de culture du tournesol Sud-Ouest et Centre-Est...

Techniques de détection à la loupe

Les techniques de détection s'avèrent essentielles. En effet, la mise en oeuvre des PLC et leur financement dépendent des informations remontées du terrain car il est nécessaire que l'espèce concernée soit officiellement déclarée nuisible.

Ainsi, pour les campagnols, une détection précoce de la croissance des populations est très souvent la clé de la réussite de la maîtrise de leurs populations. Le développement d'outils modernes de détection (voir p. 26) associés à une généralisation et la mise en commun des enquêtes réalisées par différents acteurs apparaît comme une priorité d'action pour les années qui viennent. C'est donc un des axes de travail du groupe.

Une session dédiée à la Ciraa

La commission prépare la session « Vertébrés nuisibles » de la prochaine Ciraa, Conférence internationale sur les ravageurs et auxiliaires en agriculture, organisée à Montpellier Sup-Agro par l'AFPP les 25 et 26 octobre prochains. En attendant, ce dossier présente des travaux sur le sujet.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - En introduction à notre dossier : mieux connaître, voir découvrir le groupe de travail « Vertébrés nuisibles » de l'AFPP.

PRÉSENTATION - Composé de trente-six membres et ouvert aux nouvelles candidatures, il aborde essentiellement les thématiques en zones agricoles liées aux oiseaux (pigeons, corvidés et autres), rongeurs (campagnols notamment) et autres mammifères (taupes, espèces gibier).

Six thèmes sont traités : biologie, nuisibilité, lutte agronomique, lutte directe, seuils d'intervention et techniques de détection. Ceci à travers des échanges d'informations scientifiques et techniques, des partages d'expérience, notamment d'initiatives locales, des réunions spécifiques et des visites de terrain, avec une attention particulière aux techniques de détection.

MOTS-CLÉS - Vertébrés nuisibles, AFPP (Association française de protection des plantes), groupe de travail.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT : jean-jacques.heller@uniphos.com

LIEN UTILE : www.afpp.net

BIBLIOGRAPHIE : - Précédent dossier « Vertébrés déprédateurs », Phytoma n° 664, mai 2013.

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