Ils sont vénérables, fragiles voire poudrés de poussière, et surtout menacés par des restrictions de crédits... Ce sont des herbiers soigneusement remplis depuis des siècles par d'ancestraux botanistes.
Ces collections historiques ont été pieusement conservées par des générations d'obscurs et dévoués employés de muséums d'histoire naturelle. Elles servent aujourd'hui de base à des recherches utilisant les méthodes de biologie moléculaire. Le brin d'herbe jauni et son étiquette calligraphiée sont ainsi d'inattendus alliés de la « biomol ». Ils ont permis une surprenante découverte et pourraient être utilisés pour d'autres, lisez p. 30. Il serait dommage, vraiment, de jeter ces herbiers aux orties... Dans un autre ordre d'idées, un projet de loi visant, suite à un rapport sénatorial sur les dangers des pesticides chimiques, à combattre ces pesticides en zones non agricoles, voulait, dans sa première rédaction, interdire tous les produits phytopharmaceutiques, même ceux de biocontrôle et UAB(1). Des amendements ont corrigé le texte, voir p. 5. En épargnant l'interdiction à ces produits « verts », ils préservent des alliés de l'alternative aux pesticides chimiques, alliés oubliés par (donc probablement inattendus pour) le(s) rédacteur(s) du projet initial(2). Le texte voté au Sénat le 19 novembre a gagné en cohérence quoi qu'on en pense par ailleurs.
<p>(1) Utilisables en agriculture biologique.</p> <p>(2) Et aussi pour divers décideurs en ZNA, même si les praticiens de terrain, eux, connaissent ces produits UAB et de biocontrôle.</p>