Difficile de se concentrer sur la santé végétale quelques jours après les attentats qui ont endeuillé Paris et aussi, ne l'oublions pas, Beyrouth et Bamako... Sentiment du dérisoire à parler d'alerte sur des adventices estivales, de surveillance de la rouille jaune du blé, de résistances de végétaux et de maladies, ou encore de risques sanitaires liés aux mycotoxines...

Et pourtant.

Pourtant, il faut continuer à vivre et, entre autres, à travailler. Il faut le faire ensemble, sans amalgame ni exclusive. Les assassins suicidaires du mois de novembre et, pire qu'eux, ceux qui ont froidement envoyé ces jeunes hommes tuer et mourir, cherchent à nous déboussoler, paralyser notre société, la fracturer, nous dresser les uns contre les autres. Ne leur offrons pas ce plaisir.

Continuons, dans la sphère privée, à vivre normalement, à nous parler, à rester ouverts aux autres. Continuons aussi, à notre place professionnelle, à faire tout ce que nous pouvons.

Dans la revue que vous lisez en ce moment, nous cherchons à donner des informations utiles et fiables pour aider les agriculteurs à produire les quantités voulues de produits alimentaires de qualité, et les gestionnaires d'espaces non agricoles à entretenir ces espaces et leurs végétaux, le tout de la façon la meilleure possible pour l'environnement. Nous tentons ainsi de contribuer à augmenter les moyens et le bien-être de chacun.

Ce n'est certes qu'une goutte d'eau dans le bec d'un colibri face à un incendie de forêt, et sommes-nous seulement sûrs de bien faire ? En tout cas, nous nous y efforçons.