Le poste d'observation qu'offre une revue de presse spécialisée est comparable au banc sur lequel les petits vieux regardent passer la vie d'un village - la rédactrice de ces lignes campe sur ledit banc depuis vingt-cinq ans... Bien sûr, le village est planétaire. Mais l'impression est la même : assister à une suite de mouvements de balancier (Don Camillo prend barre sur Peppone, qui reprend barre sur Don Camillo) sur fond d'inexorable sens du courant (tout le monde vieillit). Ainsi, les maisons-mères de fabricants de produits phyto tantôt rapprochent leurs divisions phytopharmaceutiques d'autres activités en parlant de « synergie entre unités sciences de la vie », tantôt les en séparent, voir le projet DuPont-Dow, p. 5. Mais il y a une tendance de fond : la concentration. Quant à l'achat de sociétés liées au biocontrôle, est-ce une tendance de fond, une mode « greenwashinguesque », ou un pari sur des perspectives de développement à confirmer ?

Autre exemple, la crainte face aux produits chimiques en général, dont les produits phyto conventionnels, est supérieure à celle liée aux contaminants biologiques(1). Ce balancier de l'angoisse repartira-t-il dans l'autre sens à l'occasion d'alertes sanitaires liées à ces contaminants ? Espérons que ces alertes soient suffisamment anticipées pour être bien gérées.

En attendant, toute l'équipe de Phytoma vous souhaite, amis lecteurs, auteurs et annonceurs, et quelles que soient vos opinions que nous savons diverses, une excellente année 2016 !

(1) Substances type mycotoxines et phytotoxines, ainsi que pathogènes à l'origine de zoonoses ou d'autres maladies pouvant affecter l'humanité.