Un séminaire « Xylella fastidiosa, un an après » organisé le 16 septembre par le Réseau français de la santé végétale et un communiqué du MAAF du 29 septembre ont permis de faire l'état des lieux.
D'abord, 302 foyers de la bactérie avaient été identifiés au 27 septembre. Ils étaient situés en Corse pour 287 d'entre eux, les quinze autres étant dans les Alpes-Maritimes et le Var (région Provence-Alpes-Côte d'Azur). Rappelons que le tout premier foyer avait été détecté en Corse le 22 juillet 2015. Ceci étant, selon les spécialistes, les autres foyers ne sont pas tous issus d'une dissémination depuis moins d'un an à partir du foyer initial ! Pour la majorité, il s'agirait de découvertes de contaminations plus anciennes mais passées inaperçues auparavant.
En Corse, sur 8 500 prélèvements de végétaux effectués, 8 % se sont révélés porteurs de la bactérie. Ils appartiennent à 27 espèces différentes, mais les deux tiers (64 %) étaient des polygales à feuilles de myrte Polygala myrtifolia. La majorité des autres végétaux étaient ornementaux. Aucun olivier testé n'était porteur, c'est important car la souche qui fait des ravages dans les Pouilles (Italie) attaque surtout l'olivier.
En région PACA, sur près de 1 500 prélèvements réalisés, 3 % se sont révélés positifs. Là encore, la majorité sont des polygales, mais il y a aussi des faux genêts d'Espagne (Spartium junceum) et de la lavande officinale (Lavandula angustifolia), espèces touchées en Corse également.
L'Anses a réalisé, en collaboration avec l'Inra d'Angers, l'analyse des échantillons trouvés positifs l'an dernier avec des techniques complémentaires à celles utilisées par le LSV à l'époque. Bilan : la plupart appartiennent à la sous-espèce multiplex de la bactérie. Mais sur un des foyers détectés dans les Alpes-Maritimes (à Menton), c'est la sous-espèce pauca qui était présente. C'est la même sous-espèce que celle de la souche très nuisible dans les Pouilles, mais pas forcément la même souche. Et, c'est à souligner, des inspections et prélèvements ont de nouveau été réalisés autour du foyer de Menton en 2016, et aucun n'a donné de résultat positif : si pauca il y a eu, elle n'est plus décelée.