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Flavescence dorée : surveillance et contrôle de la maladie

FANNY PREZMAN* ET KRISTINA DIKLIC** *IFV Sud-Ouest. **Institut d'Agriculture de Porec - Croatie. - Phytoma - n°710 - janvier 2018 - page 15

Le projet européen Winetwork se penche sur la flavescence dorée et les différentes méthodes permettant de limiter sa propagation.
Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Symptômes de flavescence dorée. Pour s'assurer qu'il s'agit bien de cette maladie, une analyse est essentielle. Photo : IFV Sud-Ouest et IPTPO

Aspects de Scaphoideus titanus.      4. L1 (c'est-à-dire larve de premier stade).  IFV Sud-Ouest

Aspects de Scaphoideus titanus. 4. L1 (c'est-à-dire larve de premier stade). IFV Sud-Ouest

Aspects de Scaphoideus titanus.      5. L3 (larve de troisième stade). 6. L5 (larve de  Inra de Bordeaux

Aspects de Scaphoideus titanus. 5. L3 (larve de troisième stade). 6. L5 (larve de Inra de Bordeaux

Aspects de Scaphoideus titanus.6. L5 (larve de cinquième stade).  Inra de Bordeaux

Aspects de Scaphoideus titanus.6. L5 (larve de cinquième stade). Inra de Bordeaux

Aspects de Scaphoideus titanus. 7. Adulte. IFV Sud-Ouest x

Aspects de Scaphoideus titanus. 7. Adulte. IFV Sud-Ouest x

La flavescence dorée (FD) est une jaunisse de la vigne identifiée pour la première fois en France dans les années 1950. Aujourd'hui, il est essentiel de la contenir pour limiter l'expansion de ses foyers en France et en Europe.

Situation en Europe

Propagation de la FD et de son vecteur

La cicadelle Scaphoideus titanus, principal vecteur de la flavescence dorée, est d'origine américaine (Papura et al., 2012). Aujourd'hui, elle est présente dans les principaux pays viticoles européens, à savoir l'Autriche, la Croatie, la France, la Hongrie, l'Italie, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne, la Suisse et la Serbie (voir Figure 1 page suivante).

De plus, elle pourrait s'établir en Europe du Nord (Allemagne...) et en Chine, là où les conditions climatiques sont favorables à son installation (Maixner, 2005 ; Steffeck et al., 2007).

Rappel des connaissances acquises

Symptômes et impacts

La FD se manifeste au printemps par un retard et/ou un mauvais débourrement de la vigne (Caudwell, 1964), suivi parfois d'un dessèchement des apex, d'une croissance réduite des rameaux fructifères, d'une coloration et un enroulement des feuilles.

Durant l'été, l'activité photosynthétique et le transport des nutriments des feuilles vers les baies sont réduits. Cela touche la maturation du raisin et la qualité du vin produit. Les inflorescences, les baies, voire les grappes entières peuvent sécher. La perte de rendement peut être totale.

En septembre, sont visibles le manque ou l'absence de lignification des rameaux et des feuilles enroulées, craquantes au toucher, rougeâtres sur les cépages rouges et jaunâtres sur les blancs (photos 1 à 3).

Attention, pris séparément, ces symptômes peuvent ne pas être dus à la FD. Pour en être certain, une analyse en laboratoire s'impose. La PCR(1) permet d'identifier le phytoplasme(2) responsable dans les feuilles et pétioles.

En pépinière, la FD peut affecter la reprise des plants. En cas de détection du phytoplasme, le lot contaminé perd le passeport phytosanitaire, et des mesures d'éradication et de confinement sont exigées. En zones infectées, les pépiniéristes doivent mettre en oeuvre des mesures strictes : prospections et traitements insecticides obligatoires.

L'agent infectieux : le phytoplasme

Pour exister, la FD a besoin de trois éléments : l'agent infectieux (le phytoplasme), le vecteur (la cicadelle de la FD) et l'hôte (la vigne).

Le phytoplasme de la FD vit dans les tubes criblés du phloème. Il présente une diversité génétique, avec trois groupes identifiés en Europe (Malembic-Maher, 2009) :

- FD1, localisé principalement dans le sud-ouest de la France et plus rarement ailleurs ;

- FD2, groupe majoritaire en Europe (France, Italie, Portugal, Croatie, Hongrie) ;

- FD3, identifié essentiellement en Italie.

Le vecteur principal : une cicadelle

Scaphoideus titanus est une cicadelle univoltine qui pond sous l'écorce du vieux bois en fin d'été. Les oeufs éclosent après six à huit mois de diapause (Chuche & Thiery, 2012). Les températures régulent le début et la durée des éclosions ainsi que l'évolution des larves (Chuche & Thiery, 2014). Cinq stades larvaires se succèdent sur cinq à huit semaines. Les larves restent en général sur leur cep natal mais peuvent sauter d'une plante à l'autre (Maixner et al., 1993). Les adultes émergent en principe à partir de juillet. Très mobiles, ils volent de cep à cep. La femelle commence à pondre dix jours après la dernière mue.

Cet insecte piqueur-suceur se nourrit sur les feuilles de vigne. Il peut absorber les sèves issues du phloème ou du xylème. La larve préfère piquer les petites nervures, les adultes piquent plutôt les nervures principales et les pétioles (Chuche & Thiery, 2014).

Dès son premier stade larvaire, S. titanus peut ingérer le phytoplasme en piquant une plante infectée. Durant un mois (incubation), le phytoplasme se multiplie dans les glandes salivaires de l'insecte. Ensuite, celui-ci est infectieux et le reste toute sa vie. Il peut transmettre le phytoplasme à une plante saine à chaque prise alimentaire. Le taux d'infection de l'année N est donc très corrélé aux populations du vecteur de l'année N-1 (Morone et al., 2007).

Sans traitement insecticide, la population de S. titanus au vignoble peut atteindre jusqu'à des centaines de milliers d'individus par hectare (Schvester, 1969). La propagation de la maladie est rapide : le nombre de vignes infectées peut être multiplié par dix en un an !

Vigne, phytoplasme, S. titanus et les autres

La recherche a établi qu'en Europe, S. titanus, certes inféodé à Vitis vinifera, peut être trouvé sur d'autres plantes, dont le saule des vanniers Salix viminalis et le pêcher Prunus persica (Chuche & Thiery, 2014).

Par ailleurs, d'autres espèces d'insectes, dont Oncopsis alni et Dictyophara europaea, peuvent être porteuses du phytoplasme et le transmettre à la vigne. Mais la probabilité de transmission est faible car elles se nourrissent rarement sur vigne (Maixner & al., 2000 ; Arnadu & al., 2007, Filippin & al., 2009).

Enfin, des espèces sauvages de Vitis mais aussi Alnus glutinosa, Clematis vitalba et Ailanthus altissima (aulne glutineux, clématite des haies et ailante glanduleux) peuvent servir de réservoirs au phytoplasme (Malembic-Maher et al., 2007 ; Filipin et al., 2009, Lessio & al., 2014).

La gestion du vecteur aujourd'hui

Identification du vecteur

Scaphoideus titanus est difficile à détecter et à reconnaître. Ses larves, petites et mobiles, sont identifiables grâce à deux points noirs symétriques en position dorso-latérale sur la partie terminale de l'abdomen. Adulte, la cicadelle arbore une couleur marron et des rayures sur la tête, et sa taille est comprise entre 4,8 et 5,8 mm (photos 4 à 7).

En pratique, la surveillance du vignoble peut commencer dès les premiers stades larvaires. Le contrôle visuel doit être effectué sur 100 à 200 feuilles en insistant sur les pampres et feuilles proches de la base, et en évitant de secouer la végétation pour ne pas faire fuir les cicadelles. La présence de S. titanus à elle seule ne signifie pas forcément celle de FD, mais elle crée un risque potentiel. Le vignoble doit être surveillé durant toute la saison et les traitements insecticides permettent de prévenir l'infection en tuant les larves et les adultes. La surveillance de S. titanus est plus facile au stade adulte en plaçant des pièges englués à l'intérieur des parcelles du vignoble et à proximité des zones à vignes sauvages.

La surveillance du vecteur peut aider à prévenir les infections et, le cas échéant, à prendre rapidement les mesures nécessaires. Dans les vignobles proches de régions viticoles où la présence de FD est confirmée, cette surveillance est indispensable.

Contrôle du vecteur en Europe

Les traitements insecticides visant S. titanus sont essentiels pour diminuer les populations de vecteurs, la vitesse de propagation et/ou le risque d'épidémie de la flavescence dorée.

Le phytoplasme ayant un statut d'organisme de quarantaine en Europe, la date et le nombre de traitements insecticides contre cette maladie sont définis par décrets nationaux dans la plupart des pays européens. Le premier traitement est positionné un mois après la première éclosion d'oeufs de S. titanus. Le deuxième traitement aura lieu en fin de rémanence du premier. Il couvre la fin des éclosions. Selon les zones et l'historique régional de la FD, un troisième traitement adulticide peut être préconisé.

Le cas de la « bio »

En viticulture biologique, des traitements insecticides à base de pyrèthre naturel peuvent être effectués contre le vecteur de la FD (Règlement de la CE 889/08). Le pyrèthre naturel a une « action choc » et agit par contact sur la conduction nerveuse de l'insecte. Il présente sa meilleure efficacité sur les stades larvaires L1 à L3 de S. titanus.

Cependant, cette efficacité reste variable. La substance est sensible aux températures élevées et aux rayonnements UV : son temps de demi-vie est estimé à 10-12 minutes si la solution est directement exposée au soleil. L'application de pyrèthre doit donc être couplée à la surveillance des populations de vecteurs et à des observations successives de la parcelle, avant et après traitement. En France, des produits utilisables en agriculture biologique à base d'huile essentielle d'orange viennent d'être autorisés sur la vigne contre les cicadelles, ce qui inclut S. titanus.

Surveillance du territoire et prévention de l'infection

Les vignes sauvages ainsi que d'autres espèces sont un réservoir de phytoplasme de la FD. Elles représentent une source potentielle d'émergence épidémique. Il est ainsi essentiel de réaliser un inventaire du statut sanitaire des vignes, sauvages ou non, et aussi de leur environnement. L'apparition de symptômes de FD sur les cultivars de Vitis vinifera doit être surveillée par chaque vigneron sur son exploitation, et à plus grande échelle par une prospection collective.

La surveillance du territoire effectuée dans le cadre du contrôle de cette maladie s'avère potentiellement très précieuse pour détecter également des foyers naissants de diffusion d'autres maladies ou ravageurs émergents. La capacité des observateurs à maîtriser l'ensemble de la symptomatologie apparaît cruciale à la lumière de cet objectif.

Qui informer en cas de détection de plante symptomatique ou de vecteur ?

Si des symptômes suspects de FD sont détectés dans une zone du vignoble, les techniciens locaux doivent être invités à confirmer ce ou ces cas potentiels avant de les signaler aux autorités officielles. Une analyse en laboratoire accrédité permettra de certifier la présence ou non de flavescence dorée.

Si le vecteur est détecté dans une zone viticole où il n'a pas été signalé jusqu'à présent, un entomologiste ou un technicien spécialisé doit être consulté pour confirmer l'espèce de cicadelle avant de faire un rapport aux autorités officielles.

Gestion des vignes infestées

La FD est une maladie de quarantaine au niveau européen soumise à lutte et à déclaration obligatoire. Tout cep de vigne infecté détecté doit être déclaré puis arraché. Dans les cas de foyers, si la parcelle est affectée à plus de 20 %, une analyse génétique en laboratoire permet de vérifier s'il s'agit bien de FD avant l'arrachage de la parcelle. L'arrachage et l'élimination des ceps contaminés doivent se faire le plus rapidement possible pour éviter que S. titanus ne s'en nourrisse et propage la maladie. Le déracinement doit être méticuleux en évitant toute repousse de porte-greffe (certains porte-greffes sont asymptomatiques).

Pour contenir et éradiquer la maladie dans une zone, la gestion collective et individuelle est essentielle. Une bonne communication entre les vignerons, les groupes collectifs et les organismes dédiés est indispensable.

Utilisation de matériel végétal sain : la gestion en pépinière

En pépinières, des observations dans l'environnement des vignes-mères de porte de greffe et au sein des parcelles de vigne-mère de greffons doivent permettre de détecter précocement le moindre symptôme de flavescence dorée. Toute plante symptomatique doit être signalée aux autorités locales compétentes puis arrachée.

La parcelle contaminée est exclue de la multiplication (mise en quarantaine) : destruction ou traitement à l'eau chaude des plants déjà greffés l'hiver précédant à partir de ce matériel.

La présence de larves et d'adultes de S. titanus doit également être surveillée sur les vignes-mères. Une action de contrôle des jeunes plantations les premières années de leur développement est une mesure complémentaire dans les zones considérées comme exemptes de FD.

Le traitement à l'eau chaude (TEC) permet l'éradication du phytoplasme dans le matériel végétal et peut être utilisé pour éviter la plantation de matériel infecté. Il doit être appliqué sur des boutures greffons et porte-greffe avant greffage dans des conditions contrôlées : plantes immergées dans un bain d'eau chaude à 50 °C durant 45 minutes. Le TEC permet d'éliminer les phytoplasmes (FD et bois noir) des plants sans affecter leur développement, mais peut parfois induire un retard de leur débourrement.

Pratiques atypiques à signaler

Nous avons recensé des solutions alternatives imaginées par les viticulteurs eux-mêmes dans certains pays européens. Ces pratiques de terrain n'ont pas fait l'objet d'une évaluation scientifique.

L'huile essentielle d'orange a été testée par certains viticulteurs. Son principe actif est un terpène, le D-limonène, identifié comme insecticide naturel. Cette molécule a un effet asséchant sur la cuticule des larves et peut être efficace sur les premiers stades larvaires de S. titanus. Des effets secondaires négatifs sur des auxiliaires de la vigne ont été rapportés.

L'argile kaolinite calcinée est principalement utilisée en agriculture biologique. Elle agit comme insectifuge mais certaines études montrent aussi un effet mortifère sur les larves. Elle est d'ailleurs plus efficace sur les premiers stades larvaires que sur les adultes. Vu le coût élevé du produit et son efficacité, son moment et sa dose d'application devront être optimisés.

Recherches en cours

Sensibilité des cépages et porte-greffe

Plusieurs chercheurs (Boudon-Padieu, 1996 ; Jagoueix-Eveillard et al., 2012) ont montré que la sensibilité à la FD varie d'un cépage ou d'un porte-greffe à l'autre. Ainsi, le cabernet-sauvignon, qui exprime des symptômes rapidement après infection, est donc très sensible à la FD. Au contraire, le merlot est peu sensible (Jagoueix-Eveillard et al., 2012).

Concernant les porte-greffes, certains d'entre eux n'expriment pas de symptômes typiques de FD même s'ils sont porteurs d'une forte concentration de phytoplasme (Galetto et al., 2014 ; Malembic-Mayer, 2015).

Recherche sur le phytoplasme et son hôte

Des recherches sont menées pour identifier des variétés de vigne non attrayantes pour Scaphoideus titanus ou capables de limiter la multiplication du phytoplasme. D'autres travaux cherchent à caractériser les mécanismes qui permettraient à la vigne de se défendre naturellement contre la FD, et leurs bases génétiques (Eveillard, 2016). Cela peut conduire à de la sélection variétale et/ou à l'identification de nouveaux stimulateurs des défenses (SDN).

D'autres travaux visent à trouver des inhibiteurs moléculaires capables de bloquer le transport du phytoplasme de la FD à l'intérieur de S. titanus. En effet, lorsque la cicadelle se nourrit sur une vigne infectée, le phytoplasme migre dans l'insecte en traversant plusieurs barrières tissulaires. Ce phénomène exige des interactions entre protéines du phytoplasme et cellules de l'insecte. Les chercheurs tentent de bloquer cette interaction en inhibant la protéine responsable de ce transfert. Aucun résultat n'est disponible à ce jour.

La cartographie aérienne du vignoble pourrait-elle être utile ? Sachant que l'identification précoce des symptômes de FD est primordiale pour la prise en charge de cette maladie, plusieurs entreprises privées et publiques tentent d'utiliser l'imagerie aérienne par drones pour détecter les foyers de FD. Mais à ce jour, il n'existe aucun moyen efficace et reconnu qui permette, grâce à cette technologie, de distinguer les symptômes de FD des autres maladies ou colorations.

Perturbation de la reproduction

Pour bloquer la reproduction du vecteur, une méthode novatrice consisterait à perturber les signaux émis par les mâles de S. titanus pour attirer leurs femelles, et ainsi empêcher leur reproduction. En effet, les mâles produisent un « chant de cour » de signaux vibratoires, et les femelles émettent des signaux en réponse.

Pour perturber ce « dialogue » entre mâles et femelles, plusieurs mécanismes diffusant des vibrations à travers les fils porteurs sont placés tout au long des rangs de vigne. Il en résulte une diminution considérable des copulations (Mazzoni et al., 2009), donc du nombre de larves produites. La population de cicadelle en décroît d'autant.

Cette méthode, certes coûteuse, pourrait être utile pour gérer à long terme la maladie en cas de fortes populations en complément des traitements insecticides.

Parasitoïdes et bactéries

Le contrôle biologique des populations de S. titanus a été expérimenté avec certaines espèces de parasitoïdes tels que Pipunculidae, Anteoninae et Gonatopodinae. Mais un contrôle efficace à grande échelle ne semble pas possible.

Des bactéries capables de perturber la reproduction de S. titanus ou sa capacité à transmettre le phytoplasme sont également étudiées (Chuche et al., 2017 ; Gonella, 2012 ; Marzorati, 2006).

Toutes ces stratégies sont en cours d'évaluation et doivent être considérées comme complémentaires à la lutte réelle contre la FD et ne peuvent pas la remplacer.

Conclusion

Contrairement aux autres maladies de la vigne, le contrôle de la flavescence dorée doit être inclus dans une gestion collective. Il est essentiel que tous les acteurs de la filière aient un niveau élevé de formation à la reconnaissance des symptômes, à son épidémiologie et sur les risques encourus de laisser cette maladie se propager.

Les viticulteurs doivent utiliser tous les outils disponibles pour identifier la maladie. Si leurs vignes sont contaminées, il est absolument nécessaire d'utiliser des méthodes de lutte fonctionnant à la fois sur le vecteur Scaphoideus titanus et sur la maladie. Sans cela, celle-ci peut se propager rapidement et affecter la totalité des vignes en quelques années, induisant des pertes économiques considérables.

(1) Polymerase chain reaction.(2) Les phytoplasmes sont des bactéries intracellulaires (= qui vivent dans les cellules d'autres êtres vivants) dépourvues de paroi.

Fig. 1 : Présence de Scaphoideus titanus et de la flavescence dorée en Europe début 2016

Durant l'été 2016, S. titanus a été détecté en Alsace. Source : Efsa 2016.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - La flavescence dorée (FD) de la vigne, maladie à phytoplasme et organisme de quarantaine en Europe, ne cesse de s'étendre sur le continent et d'y causer d'importants dégâts. Le réseau Winetwork s'y est intéressé.

CONNAISSANCES - Le phytoplasme responsable, le vecteur principal Scaphoideus titanus avec sa biologie et le mode de transmission sont présentés. D'autres plantes-hôtes potentielles du phytoplasme et du vecteur, ainsi que d'autres vecteurs potentiels sont cités. La surveillance, la lutte obligatoire et la prévention au vignoble et pépinière sont nécessaires.

TRAVAUX EN COURS - Maîtriser la FD passe par des pratiques empiriques de viticulteurs et les recherches scientifiques.

MOTS-CLÉS - Vigne, flavescence dorée (FD), phytoplasme, vecteur, Scaphoideus titanus, surveillance, détection, prévention, recherche.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACT : fanny.prezman@vignevin.com

LIENS UTILES : www.winetwork-data.eu

BIBLIOGRAPHIE : la bibliographie de cet article est disponible auprès F. Prezman (contact ci-dessus).

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