Six des lauréats du concours Sival Innovation 2019 concourent à la baisse d'usage des produits phyto conventionnels. Sans que ce salon ni ce prix ne coûtent un centime au plan Écophyto !

æDeux lauréats « innovation variétale » du Sival Innovation 2019 présentent des résistances à des maladies qui permettent de diminuer l'utilisation des fongicides. Ce sont :

- les variétés de vigne résistantes au mildiou et à l'oïdium issues du programme ResDur de l'Inra, Sival d'Argent ;

- Cordoba, de Syngenta Seeds, un chou de Milan combinant la résistance aux trois maladies les plus préjudiciables sur cette culture, à savoir la hernie du chou (Plasmodiophora brassicae), la rouille blanche (Albugo candida) et la maladie des taches noires (Mycosphaerella brassicae), Sival d'Argent également.

æDu côté des intrants, le biofongicide Amylo X WG, de Certis, a obtenu là encore un Sival d'Argent. Il est à base de la souche D747 de Bacillus amyloliquefaciens subsp. (sous-espèce) plantarum.

Le produit est autorisé contre des maladies fongiques et bactériennes en cultures légumières de plein champ et sous abri, en vergers et sur la vigne.

æ Concernant le machinisme, le Sival d'Argent octroyé à la gamme de tracteurs électriques Alpo peut s'adresser indirectement à la protection des vergers et vignes, en particulier pour le travail du sol à des fins de désherbage de fauche des couverts enherbés. Mais c'est le Guidamat, de Solemat, Sival de Bronze, qui est directement orienté vers la protection : il est destiné au désherbage mécanique.

Son innovation est un guide permettant de centrer l'ensemble des outils viticoles et arboricoles (broyeur, interceps, rogneuse) dans le rang. L'intérêt : moins de stress pour le conducteur, de casse de machine mais aussi de traumatismes sur les troncs et les ceps...

æEt les « services et logiciels » ? Deux d'entre eux permettent de mieux raisonner les applications, donc d'éviter les traitements inutiles et diminuer leur nombre, en facilitant la surveillance des bioagresseurs.

Le Captrap, de Cap 2020 (photo), associe un piège à insectes classique équipé des phéromones des ravageurs surveillés (tordeuses de la vigne, carpocapse de la pomme, noctuelle de la tomate...) à un capteur de mouvement qui identifie les espèces à leur comportement de vol. Il réalise le comptage et envoie les résultats. Cela permet de suivre les populations sans devoir « relever les compteurs » trop souvent. Intéressant pour un technicien chargé de suivre et conseiller plusieurs fermes, voire un agriculteur ayant des parcelles dispersées et/ou présentant des expositions variées.

Le Leafcrop, de Sencrop (photo), est destiné à la surveillance des risques de maladies liées aux conditions météo. Il possède trois capteurs de température et autant d'hygrométrie, réglables en hauteur et, surtout, un capteur d'humectation qui évalue la quantité d'eau libre sur sa surface et non sa simple présence, en imitant les caractéristiques d'une feuille, notamment sa forme (mimétisme), retranscrivant ainsi les cycles d'humectation, plus-value forte pour la détection de maladies.