« Un autre rajeunissement est prévu », avez-vous lu dans l'éditorial de janvier. C'est fait ! Le mois prochain, Phytoma change de rédactrice en chef. Valérie Vidril prendra les rênes du mensuel. Vu sa formation scientifique, son expérience, son parfait équilibre entre rigueur et dynamisme, sa bonne plume, sa capacité d'écoute et l'intelligence avec laquelle elle a préparé sa venue, le futur de la revue est assuré. D'autant qu'Olivia de la Porte, qui fournit un travail de très grande qualité, et le comité de rédaction, précieux garant de la fiabilité de la revue, demeurent fidèles au poste. En route vers le futur en gardant l'ADN Phytoma : ouverture et rigueur.
Et ailleurs, qu'est-ce qui change ? Certes, la fameuse « start-up de sortie du glyphosate » n'est qu'un classique site internet(1). Ce « centre de ressources » contient des fiches, bien faites, sur des techniques de substitution. Mais ces techniques, déjà connues, touchent les 90 % d'usages du glyphosate pour lesquels il est remplaçable. Le problème des 10 % restant subsiste... Quant au fonds d'indemnisation des victimes de produits phyto, sa création n'a même pas été votée.
Non, s'il y a de l'inédit à signaler, cela nous vient du gouvernement chinois. Il a publié le 8 novembre dernier un plan d'action de ses ministères chargés de l'agriculture et de l'environnement visant à réduire à partir de 2020 l'usage des principaux engrais et pesticides(2). L'usine du monde lance une sorte de plan Écophyto ? Davantage qu'un changement, voilà une quasi- « révolution culturale » !
(1) http://ressources-glyphosate.ecophytopic.fr (2) Source : China Daily, 9 novembre 2018.