DOSSIER - Auxiliaires vs ravageurs Une lutte au long cours

Insectes ravageurs introduits en France métropolitaine

RAPHAËLLE MOUTTET*, VALÉRIE BALMÈS*, ÉRIC PIERRE**, JEAN-MARIE RAMEL*, PHILIPPE REYNAUD* ET JEAN-CLAUDE STREITO**, D'APRÈS UN ARTICLE RÉDIGÉ POUR LA 12E CONFÉRENCE INTERNATIONALE SUR LES RAVAGEURS ET AUXILIAIRES EN AGRICULTURE (CIRAA) ORGANISÉE PAR VÉGÉPH - Phytoma - n°738 - novembre 2020 - page 18

Un bilan recense plus de cinquante nouvelles espèces signalées sur le territoire durant la période 2014-2020, dont certains organismes de quarantaine ou présents sur liste d'alerte.
 1. Epitrix hirtipennis. 2. Ripersiella hibisci.

1. Epitrix hirtipennis. 2. Ripersiella hibisci.

Photos : 1. R. Mouttet - 2. V. Blamès

Photos : 1. R. Mouttet - 2. V. Blamès

Fig. 1 : Répartition par ordre des introductions d'insectes d'importance agronomique pour la période 2014-2020       Dans le camembert : nombre d'introductions.

Fig. 1 : Répartition par ordre des introductions d'insectes d'importance agronomique pour la période 2014-2020 Dans le camembert : nombre d'introductions.

Fig. 2 : Origine géographique des introductions d'insectes d'importance agronomique pour la période 2014-2020      Dans le camembert : nombre d'introductions.

Fig. 2 : Origine géographique des introductions d'insectes d'importance agronomique pour la période 2014-2020 Dans le camembert : nombre d'introductions.

Fig. 3 : Filières concernées par des introductions d'insectes d'importance agronomique sur la période 2014-2020       Dans le camembert : nombre d'introductions.

Fig. 3 : Filières concernées par des introductions d'insectes d'importance agronomique sur la période 2014-2020 Dans le camembert : nombre d'introductions.

Photos : 3. L. Valladares - 4. R. Mouttet

Photos : 3. L. Valladares - 4. R. Mouttet

 3. Xylotrechus chinensis. 4. Xylosandrus compactus.  Photos : 3. L. Valladares - 4. R. Mouttet

3. Xylotrechus chinensis. 4. Xylosandrus compactus. Photos : 3. L. Valladares - 4. R. Mouttet

1,00 mm

1,00 mm

 5. Zaprionus indianus. 6. et 7. Corythucha arcuata et symptômes sur feuilles de chêne. 8. Pochazia shantungensis.

5. Zaprionus indianus. 6. et 7. Corythucha arcuata et symptômes sur feuilles de chêne. 8. Pochazia shantungensis.

Photos : 5. V. Balmès - 6 et 7. J.-C. Streito - 8. P. Gros

Photos : 5. V. Balmès - 6 et 7. J.-C. Streito - 8. P. Gros

Les invasions biologiques sont considérées au niveau international comme une des principales menaces sur la biodiversité et sont à l'origine de nombreux impacts négatifs sur les agroécosystèmes (Pimentel et al., 2005). Le commerce international qui a connu un essor rapide au cours des dernières décennies a considérablement favorisé la propagation des espèces envahissantes.

Une accélération des invasions

Si tous les groupes taxonomiques sont susceptibles d'être concernés, les invertébrés terrestres représentent l'un des groupes d'organismes les plus fréquemment introduits en Europe (Roques et al., 2009). Les invasions d'insectes se sont significativement accélérées du fait de la diversification et de l'augmentation des volumes de produits transportés et notamment des produits végétaux sous des formes très variées. L'introduction récente de plusieurs organismes d'importance agronomique majeure en Europe souligne la nécessité d'identifier et suivre ces invasions au cours du temps.

Le premier inventaire concernant les insectes ravageurs des cultures et des forêts introduits en France métropolitaine a été réalisé à l'occasion de la première Ciraa (tenue en 1987 à Paris). Depuis, cette liste a été mise à jour régulièrement. Le premier bilan concernait la période de 1950 à 1999 (Martinez & Malausa, 1999), le second de janvier 2000 à juin 2005 (Streito & Martinez, 2005), le troisième de juin 2005 à juin 2014 (Martinez et al., 2014). Ce nouveau point d'étape six ans après permet de continuer le travail engagé et de suivre l'évolution des invasions en milieu agricole ou forestier sur plus de trois décennies, en listant les insectes ravageurs introduits sur la période de juillet 2014 à juin 2020.

Établissement de la liste de nouveaux nuisibles

Critères de sélection

L'établissement de la liste des insectes ravageurs introduits est conditionné par un certain nombre de choix méthodologiques permettant de sélectionner sans ambiguïté les espèces qui doivent ou non figurer dans la liste. Afin de suivre d'évolution d'une période à l'autre, dans la mesure du possible, nous nous sommes efforcés de respecter strictement la méthodologie définie dans les précédentes listes (Streito & Martinez, 2005 ; Martinez et al., 2014). Ainsi, ne sont signalées que des espèces introduites, ravageurs d'intérêt agronomique, d'origine extra européenne, disséminées ou non encore disséminées sur notre territoire, mais qui ont accompli au minimum un cycle de reproduction. Sont écartées de la liste les espèces d'intérêt médical ou vétérinaire, ainsi que les espèces originaires du sud de l'Europe ou du Bassin méditerranéen qui étendent leur aire géographique vers le Nord en raison du réchauffement climatique. Nous nous sommes limités aux insectes et n'avons donc pas considéré les autres arthropodes, notamment les acariens.

D'un point de vue agronomique, nous conservons dans la liste tout insecte présentant une nuisibilité potentielle, qu'elle soit directe ou indirecte (exemple : vecteurs de virus, fourmis protégeant des cochenilles). Ainsi, l'incidence agronomique ou économique des insectes cités est très variable, et figurent donc dans la liste des ravageurs majeurs mais aussi des ravageurs potentiels qui ne commettront peut-être jamais de dégâts. La question de la nuisibilité est d'autant plus complexe à appréhender que certains insectes invasifs ne sont pas considérés comme des ravageurs dans leur aire d'origine mais peuvent s'avérer très nuisibles dans l'aire envahie.

Bibliographie et signalements

La présente liste résulte : d'une compilation de la veille bibliographique que font les auteurs dans le cadre de leurs activités professionnelles à l'Anses et à l'Inrae ; des échantillons qu'ils reçoivent en tant qu'experts et/ou laboratoire de référence pour la surveillance des arthropodes de quarantaine. Quelques cas ont été repérés sur les forums et les réseaux sociaux destinés aux naturalistes notamment « Le Monde des insectes » (www.insecte.org).

La période prise en considération s'étend de juillet 2014 à juin 2020. Quelques signalements antérieurs qui avaient été oubliés lors de l'établissement des précédentes listes sont toutefois inclus (comme c'était le cas les fois précédentes).

Résultats : cinquante-deux espèces listées

Les insectes ravageurs introduits en France métropolitaine sur la période juillet 2014-juin 2020 sont listés dans le tableau p. 22. Cette liste présente par colonne les ordres et les familles, les genres et les espèces, la date de la découverte en France, puis la région biogéographique d'origine, et enfin la ou les plantes hôtes qui sont ou pourraient être impactées pour les espèces phytophages. Les années indiquées correspondent à la date de la première détection connue de l'espèce sur notre territoire. Parfois figurent plusieurs dates, quand un signalement a été confirmé par la suite ou a concerné différents territoires (par exemple en Corse, puis en France continentale). Les références des publications à l'origine des signalements sont indiquées ; les données inédites qui, à notre connaissance, n'ont jamais fait l'objet de publication sont en caractère gras.

Bilan : détail des introductions

Post et anté 2014

Sur les 52 espèces listées dans le tableau, quarante-cinq ont été introduites sur la période 2014-2020 et sept ont été introduites avant 2014 (il s'agit d'espèces pour lesquelles les références bibliographiques avaient échappé aux précédents bilans ou de données publiées après 2014 mais qui font référence à des introductions plus anciennes). Nous avons tout de même tenu compte de ces données antérieures à 2014 dans les calculs qui suivent.

Évolution du nombre d'espèces introduites

Lors des précédents bilans, 41 espèces d'intérêt agronomique avaient été recensées sur la période 2000-2005, 47 espèces sur la période 2005-2010 et 14 espèces sur la période 2011-2014. Nous complétons donc la liste avec 45 espèces pour la période 2014-2020 et sept espèces omises dans les précédents bilans. Le nombre d'introductions d'insectes ravageurs en France métropolitaine se maintient donc à un niveau élevé avec en moyenne 7,5 espèces invasives d'intérêt agronomique introduites par an sur la période juillet 2014-juin 2020 (niveau assez stable rapporté à la période 2000-2014).

Composition faunistique

Six ordres d'insectes sont concernés par ces introductions (Figure 1), et on retrouve assez logiquement les cinq ordres figurant parmi les plus importants en tant que ravageurs (coléoptères, diptères, hémiptères, lépidoptères et thysanoptères). Avec dix-neuf espèces introduites, les hémiptères occupent toujours une place prépondérante et la plupart des groupes d'hémiptères phytophages y sont représentés (aleurodes, pucerons, cochenilles, psylles, punaises, cicadelles). La famille des ricaniides fait son apparition en France avec l'introduction de deux espèces d'origine asiatique.

Les coléoptères (photo 1) représentent également une part importante des insectes introduits, qui est en augmentation par rapport aux périodes précédentes. Ceci peut s'expliquer notamment par l'introduction d'un nombre non négligeable de scolytes invasifs sur cette période.

La surreprésentation de certains groupes d'insectes peut être liée à leurs caractéristiques biologiques les rendant discrets et plus facilement transportables par le commerce international. C'est le cas notamment des cérambycides et des scolytes que peuvent héberger les matériaux d'emballage en bois (Kirkendall & Faccoli, 2010) ou nombre d'hémiptères qui, étant étroitement associés à leur plante-hôte, vont être introduits sur des végétaux ou produits végétaux (Martinez et al., 2014).

Origine géographique des espèces et des filières à risque

L'Asie demeure la principale source des introductions en représentant plus de 44 % d'entre elles (Figure 2). Suivent les introductions d'Amérique du Nord (23 %), d'Afrique (13 %) et d'Australasie (8 %). Il est intéressant de noter que l'origine de certains insectes est parfois inconnue, des insectes pouvant être décrits comme des espèces nouvelles pour la science une fois qu'ils sont introduits en dehors de leur aire d'origine.

Comme pour les bilans précédents, les principales filières touchées sont les cultures ornementales (Figure 3). En effet, la moitié des insectes introduits sur 2014-2020 s'attaque à des essences ornementales. Les forêts et l'arboriculture ne sont pas en reste avec respectivement 23 % et 13 % des introductions. Les espèces ligneuses ornementales mais aussi forestières et fruitières sont particulièrement concernées.

Quelques invasions notables entre 2014 et 2020

Deux organismes de quarantaine

Sur la période concernée, la majorité des insectes cités présente un intérêt agronomique plutôt secondaire. Il ne semble pas y avoir beaucoup de ravageurs majeurs, même si la prudence doit être de mise étant donné que la nuisibilité de certains de ces insectes est difficile à évaluer.

Quelques espèces citées sont réglementées au niveau de l'Union européenne (UE) et/ou listées par l'Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP). C'est notamment le cas du capricorne asiatique des agrumes, Anoplophora chinensis, un organisme de quarantaine prioritaire pour l'UE. Cette espèce est l'objet d'une surveillance très active. Un premier foyer découvert en 2003 à Soyons avait été éradiqué par les services de l'État mais la découverte d'un nouveau foyer à Royan en 2018 met en évidence que des introductions multiples peuvent avoir lieu tant que les filières d'introduction n'ont pas été identifiées et gérées. Ripersiella hibisci (photo 2) est également un organisme de quarantaine pour l'UE. Il s'agit d'une cochenille polyphage qui se nourrit exclusivement des racines des plantes. Elle a été signalée sur des plantes en pot dans les Alpes-Maritimes.

Cinq espèces sur la liste d'alerte de l'OEPP

Cinq espèces figurent sur la liste d'alerte de l'OEPP : Xylotrechus chinensis (photo 3), Xylosandrus crassiusculus et X. compactus (photo 4), Zaprionus indianus (photo 5) et Z. tuberculatus.

X. chinensis est un capricorne qui a été détecté en 2018 dans l'Hérault et en Gironde : il s'attaque principalement aux Moraceae, tout particulièrement au mûrier blanc et au mûrier platane (Cocquempot et al., 2019). Les scolytes Xylosandrus crassiusculus et X. compactus ont été localisés dans le sud-est de la France respectivement en 2014 et 2015. Ils ont tous deux un large spectre d'hôtes et représentent une sérieuse menace pour nombre de plantes ornementales mais également pour les zones de garrigues du bassin méditerranéen (Roques et al., 2019). Les drosophiles Z. indianus et Z. tuberculatus signalées respectivement en 2016 et 2018 sont polyphages et plutôt associées à des fruits endommagés ou pourris, notamment les figues. À ce jour, leur statut de ravageurs en Europe n'est pas encore très clair mais l'expérience récente de Drosophila suzukii invite à ne pas sous-estimer leur nuisibilité potentielle.

Un tigre à risque

Parmi les espèces listées que nous considérons les plus à risque figure Corythucha arcuata (photos 6 et 7). Il s'agit d'une nouvelle espèce invasive de Tingidae encore appelés « tigres ». Elle est d'origine nord-américaine et a été découverte pour la première fois en Europe, en Italie en 2000 (Bernardinelli & Zandigiacomo, 2000). Elle est restée discrète dans sa localité d'introduction pendant une dizaine d'années puis s'est mise à envahir de manière très rapide toute l'Europe (Csóka et al., 2019). Découverte en France en 2017, elle est maintenant bien établie dans le Sud-Ouest où elle attaque diverses espèces de chênes (Streito et al., 2018). Les attaques sont parfois sévères et les adultes, quand ils sont très nombreux comme à Pau, peuvent picoter les promeneurs de la même façon que le tigre du platane (Corythucha ciliata).

Deux cicadelles à surveiller

Par ailleurs, la découverte de deux espèces de Ricaniidae (Pochazia shantungensis, photo 8, Ricania speculum) appelle à la vigilance. Cette famille exotique, absente de France avant l'introduction de ces deux espèces d'origine asiatique, comprend en effet des ravageurs importants pour l'agriculture en Asie : P. shantungensis est invasif en Corée où il s'attaque à un grand nombre de plantes dont des plantes cultivées comme le pommier (Kim et al., 2015). La seconde espèce R. speculum est également une espèce très polyphage considérée comme un ravageur important de diverses cultures notamment tropicales (Mazza et al., 2014). Le risque pour l'Europe pourrait être important étant donné que le réchauffement du climat rend notre pays plus favorable aux espèces ayant des exigences thermiques élevées.

Des origines parfois inconnues

Il est intéressant de noter que trois des espèces listées n'ont été décrites qu'une fois introduites en dehors de leur aire d'origine (Enigmadiplosis agapanthi, Stephanitis lauri, Thaumastocoris peregrinus). Si T. peregrinus décrit d'Argentine est de toute évidence une espèce australienne qui, bien que non décrite, avait occasionné d'importantes pullulations à Sidney dès 2001 bien avant sa découverte en Argentine (Carpintero & Dellapé, 2006), on ignore toujours l'origine de S. lauri qui a été décrite de Crête (Rietchel, 2014) avant de coloniser le sud de la France (Streito et al., 2018). Compte tenu de son caractère invasif, il est possible qu'elle soit originaire d'Asie où le genre Stephanitis est très diversifié. Ces trois espèces nous rappellent que les invasions biologiques sont des phénomènes assez imprévisibles et que, malgré les outils d'analyse de risque existants, il est toujours délicat, si ce n'est impossible, de prédire quels seront les prochains insectes invasifs en France.

Le réchauffement climatique, un facteur aggravant

Les introductions d'insectes ravageurs en France métropolitaine continuent à un rythme soutenu et induisent des risques phytosanitaires sur des filières variées, les plantes ornementales arbustives ou ligneuses étant particulièrement concernées.

Nous avons arbitrairement décidé de ne pas prendre en compte dans notre suivi pluriannuel les espèces qui étendent leur aire géographique vers le nord à la faveur du réchauffement du climat. Ces espèces sont de plus en plus nombreuses et viennent compléter la liste des invasions biologiques. Il est urgent de les prendre en compte. Sur cette période de cinq ans, nous pouvons citer au moins quatre espèces de punaises connues jusqu'à présent du sud de l'Europe et d'Afrique du Nord et qui ont été découvertes pour la première fois en France et à plusieurs reprises, certaines se reproduisant sur notre territoire : Lygaeus creticus Lucas, 1854, Caenocoris nerii (Germar, 1847), Spilostethus furcula (Herrich-Schaeffer, 1850) et Solenosthedium bilunatum (Lefèbvre, 1827). Par ailleurs, quelques espèces plutôt tropicales ont été interceptées sans pour le moment s'établir. C'est le cas à plusieurs reprises de Bactrocera dorsalis en 2019 en Île-de-France et en Occitanie. Dans les analyses du risque, la plupart des espèces d'affinité tropicales étaient jusqu'à présent jugées peu préoccupantes en raison de leurs exigences climatiques. La remontée d'espèces vers le nord qui s'accélère et l'interception régulière de ravageurs majeurs en provenance de régions chaudes sont des signes qui doivent nous alerter sur le besoin de reconsidérer notre vision du risque phytosanitaire vis-à-vis des régions tropicales. Tenir à jour un bilan des invasions et suivre leur évolution n'a jamais été autant d'actualité.

RÉSUMÉ

CONTEXTE - À plusieurs reprises, la conférence internationale sur les ravageurs et auxiliaires en agriculture (Ciraa) a été l'occasion de dresser et d'actualiser la liste des insectes ravageurs des cultures et des forêts introduits en France métropolitaine. Ces bilans permettent de suivre l'évolution des invasions biologiques en milieu agricole ou forestier sur plusieurs décennies. Ce nouveau point d'étape intervient six ans après le dernier bilan en date qui concernait la période 2005-2014.

ÉTUDE - Cet article liste cinquante-deux espèces d'insectes introduites sur le territoire métropolitain entre 2014 et 2020 qui ont présenté un caractère invasif ayant entraîné des nuisances aux cultures ou aux forêts, et précise la date supposée d'entrée, la zone d'origine et les végétaux impactés. Les auteurs mettent l'accent sur les espèces qui présentent le risque le plus important et examinent l'évolution du nombre d'invasions, les origines géographiques et les filières à risque.

MOTS-CLÉS - Insectes invasifs, introductions, signalements, ravageurs, risque phytosanitaire, France.

POUR EN SAVOIR PLUS

CONTACTS : raphaelle.mouttet@anses.fr

jean-claude.streito@inrae.fr

LIEN UTILE : http://arthemisdb.supagro.inra.fr/

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