Le plan de relance en faveur des protéines végétales lancé le 1er décembre et ses 100 millions d'euros vont-ils permettre d'atteindre d'ici 2040 l'autonomie protéinique nationale ? Le contexte est favorable au développement des légumineuses aux atouts agronomiques (fixation de l'azote de l'air, structuration du sol, rupture dans les rotations, associations avec d'autres cultures...) et alimentaires certains. La transition agroécologique et les menus végétariens sont porteurs !

Depuis quelques années, les initiatives en faveur de cette filière se multiplient, portées par des coopératives, des groupements (« Services de valorisation des protéines » par exemple) ou des territoires (programme SOS Protein en Bretagne et Pays de la Loire, qui vient de s'achever ; projets Fileg en Occitanie, SitProtin dans l'Ouest débutés fin 2020...). Le succès des appels à projets du plan protéine annonce d'autres développements.

Ces promesses d'avenir doivent se concrétiser, sans que l'enthousiasme ne retombe comme cela a pu être le cas après les plans protéines européens dans les années 1980 puis 2010. Les baisses de rendements liées aux problématiques phytosanitaires et climatiques constituent de vrais obstacles. Aux impasses techniques, s'ajoutent des défis économiques, en termes de débouchés durables et rentables, de chaînes de collecte et de stockage adaptées, d'équilibre de l'offre et de la demande... Des solutions (recherche variétale, OAD, cahiers des charges qualité, contrats incitatifs...) voient le jour, la dynamique est lancée, reste à concrétiser.