« Le segment du désherbage des espaces verts est stratégique pour Nufarm. Dans ce cadre, l'amitrole fait figure de molécule 'fer de lance' », vient d'annoncer la firme australienne de produits phytosanitaires qui, convaincue des atouts techniques de cette molécule, travaille à son maintien à l'annexe 1.
À compter du mois d'avril, les produits phytopharmaceutiques devront rentrer dans un nouveau cadre réglementaire européen. Le règlement 1107/2009/CE comporte des critères plus complexes que ceux de la directive 91/414, référence actuelle, notamment en matière de risque « utilisateur » et d'environnement.
Une alternative au glyphosate
Christophe Zambaux, directeur marketing, précise que « c'est sans doute notre amitrole qui ouvrira pour la France le bal des demandes d'homologation 'nouvelle formule', puisque notre molécule avait été dans les premières réhomologuées sous la 91/414 en son temps ».
Nufarm précise avoir beaucoup travaillé autour de l'impact sur l'environnement de la molécule : « L'objectif affiché aujourd'hui est d'être encore plus précis dans l'évaluation des risques. Un travail de fond est en cours pour affiner les préconisations d'emploi et optimiser les doses. C'est certain, c'est en revenant sur des fondamentaux et en parlant bonnes pratiques que nous assurerons un avenir à l'amitrole. »
« La seule alternative foliaire »
Pour la société Nufarm, l'amitrole reste une solution foliaire intéressante, en particulier pour venir à bout de certaines dicotylédones telles que le trèfle, le séneçon, l'érigéron, le géranium ou l'épilobe.
Par ailleurs, depuis que les quantités annuelles d'herbicides à base de glyphosate ont été limitées strictement par arrêté, « l'amitrole reste la seule alternative foliaire ». Ce qui est un atout à l'heure où, selon le groupe, de nombreux gestionnaires commencent à faire face à des sélections de flore...