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dossier - Mauvaises herbes

De la Bourgogne au Sud-Ouest, deux études pluri-annuelles sur l'effet technico-économique des techniques d'entretien des sols Gérer l'herbe dans la vigne

Marianne Decoin*, d'après la communication de Philippe Crozier**, Yves Heinzlé*** & Florent Bidaut** et celle de Christophe Gaviglio** ** à la conférence Columa 2010 - Phytoma - n°639 - décembre 2010 - page 38

Dans les vignes, l'herbe n'est pas toujours mauvaise. D'ailleurs, l'enherbement du vignoble se développe vu son intérêt pour l'environnement, là où on peut le gérer pour éviter des effets néfastes à la vigne et au vin. Mais, quelle que soit la gestion de l'herbe, on ne peut savoir si elle est bonne ou mauvaise (en fait adaptée ou non) qu'après plusieurs années. En font foi plusieurs communications à la session « vigne » de la conférence du Columa 2010. Deux d'entre elles publient une analyse technique mais aussi économique. C'est important car un itinéraire technique, tout bon pour l'environnement qu'il soit, ne sera largement adopté que s'il « passe » financièrement. Cela se fera de façon naturelle si l'analyse technico-économique montre sa rentabilité. Sinon, il faudra au viticulteur une compensation : meilleure valorisation du produit et/ou aides diverses, justifiées par l'analyse technico-économique des surcoûts induits.
 ph. CA 71

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 Photo : CA 71

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Photo : CA 71

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Photo : CA 71

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 Photo : IFV

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 Photo : IFV

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Allons en Bourgogne d'abord, avec dix ans de travaux d'une équipe associant l'IFV de Macon-Davayé et la Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire (Philippe Crozier, Yves Heinzlé et Florent Bidaut). De l'an 2000 à l'année 2009 inclus, ils ont comparé quatre itinéraires techniques. Le tout sur une parcelle de blanc (cépage Chardonnay) plantée en vigne étroite en 1980 sur un sol argilo-calcaire de coteau, et jamais fertilisée durant l'expérimentation.

Dix ans en Bourgogne, à la vigne...

Quatre itinéraires comparés

Ces quatre itinéraires, détaillés dans la communication au Columa, sont :

1 (référence) - application d'herbicides chimiques sur toute la surface (1,8 application/an en moyenne, dont un produit de prélevée un an sur trois), en prenant soin d'alterner les 5 substances différentes utilisées (photo 1) ;

2 - Enherbement permanent de 50 cm de large de l'interligne avec du pâturin des prés entretenu par tonte (1,8 passage/an en moyenne) ; reste de la surface en enherbement naturel maîtrisé (ENM) durant la saison végétative avec 2,2 applications/an en moyenne d'herbicides chimiques de post-levée (3 substances différentes utilisées) (photo 2) ;

3 - Désherbage mécanique en sortie d'hiver (un passage par an) suivi d'ENM sur toute la surface : en moyenne 1,1 application/an d'herbicide de post-levée, 2 substances différentes utilisées (photo 3) ;

4 - Entretien 100 % mécanique (2,7 passages par an en moyenne) (photo 4).

Ils ont été appliqués sur des bandes de toute la longueur de la vigne et de six interlignes de large, sans répétition. Les comptages ont été réalisés dans ou à partir des deux inter-rangs jouxtant le rang central.

Résultats sur la flore

Les auteurs signalent « une diversification de la flore en sortie d'hiver et à degré moindre à l'approche de la récolte » et ceci « quels que soient les itinéraires techniques ». On recense de plus en plus d'espèces d'adventices différentes.

En pratique, la flore évolue surtout pour les itinéraires 3 et 4 faisant appel au désherbage mécanique. Citons la communication :

« En sortie d'hiver le ray-grass, puis le pâturin commun pour la modalité 3, occupent une large place. Toutefois, l'application de glyphosate en période estivale pour cette modalité permet de le détruire (au même titre que le liseron).

Il convient de souligner la présence d'orge des rats depuis 2007 pour ces deux modalités en période estivale. Pour la modalité 4 (...) le laiteron puis le ray-grass et le liseron dominent largement en sortie d'hiver. (...) En période estivale, outre l'orge des rats, le chardon occupe une couverture de plus en plus importante au fil du temps pour devenir dominant.

Ainsi, nous observons une flore différente entre les modalités qui s'explique très bien par les itinéraires adoptés : le désherbage mécanique montre ses limites de destruction de certaines adventices (ray-grass, orge des rats, liseron et chardon). »

Résultats sur la vigne

Par rapport à la modalité 1 (désherbage chimique intégral), le rendement (poids de récolte vendangée) des trois autres modalités commence à baisser en 2002 (Figure 1). Sur les dix ans, la baisse est en moyenne de 16 % pour la modalité 2 (enherbement permanent de l'interrang/ENM sous le rang), de 3 % seulement pour la modalité 3 (mécanique puis ENM sur toute la surface) et de 19 % pour la modalité 4 (tout mécanique).

Au delà des moyennes, la tendance d'évolution est à la baisse pour les modalités 4 et surtout 2 (trois dernières années avec une diminution dépassant 20 %). Et à la stabilité pour la modalité 3 qui a même un rendement supérieur à celui de la modalité 1 en 2009.

Les mesures de vigueur (poids de bois de taille) montrent une baisse moyenne de 7 % et 18 % des modalités 2 et 4 par rapport à la référence et une augmentation de 2 % de la modalité 3.

Les mesures de nutrition minérale (analyse pétiolaire) montrent des « fluctuations annuelles » mais globalement « une alimentation équivalente quelle que soit la modalité pour le phosphore et le magnésium ». Les teneurs en potasse les plus fortes se trouvent pour la référence (modalité 1). Les plus faibles, pour le désherbage mécanique (modalité 4), restent « dans la fourchette raisonnable d'une nutrition équilibrée recherchée dans le cadre d'une viticulture durable ».

Concernant l'état sanitaire, la parcelle n'a pas été traitée contre le botrytis durant ces dix ans, sans rien à signaler sauf en 2002 et 2008. En 2002, il y a eu moins de botrytis sur les modalités 2, 3 et 4 que sur la référence (21 % au lieu de 27 %) et en 2008 il y en a eu davantage sur la modalité 3 (15 % d'attaque) que sur les trois autres (5 %). Rien n'a été signalé sur les autres maladies ou ravageurs.

... et après la vendange

Résultats sur le vin

Les richesses en sucre, donc le degré d'alcool probable, ne montrent pas de tendances nettes. La baisse de rendement des modalités 2 et 4 ne les fait pas spécialement augmenter.

Les teneurs en potassium et calcium des moûts sont « peu ou pas modifiées ». En revanche, pour l'acidité totale, « une constante se dégage depuis 2001 : pH et acidité plus faibles pour la modalité 4 », mais la différence s'atténue en 2008 et 2009, avec « des teneurs en acide malique toujours plus faibles ».

Le taux de composés azotés est plus faible sur l'enherbement et le désherbage tout mécanique (modalités 2 et 4) jusqu'en 2006 inclus. Mais il dégringole en 2007 pour les quatre modalités et reste bas par la suite.

Quant aux cinétiques de fermentation « dans la majorité (des fermentations alcooliques) l'allongement est minime (2 à 4 jours) et pas reproductible d'une année sur l'autre » pour chaque modalité. Pour la fermentation malolactique, il a été décidé de faire des ensemencements à partir de 2007 et il est donc difficile de dégager des tendances.

Sur la qualité gustative, « il est difficile de tirer des conclusions tranchées » car les différences entre modalités « ne vont pas toutes dans le même sens » entre dégustateurs (professionnels, soulignons-le) et entre années.

On peut en conclure que, globalement, le choix entre ces quatre itinéraires techniques aura peu d'impact à moyen terme (moyenne sur plusieurs années) sur la qualité du vin donc le prix de vente à l'hectolitre.

Résultats économiques

La différence se fera donc sur le rendement que l'on a déjà évoqué et sur les charges. Les auteurs ont calculé les coûts de production (Tableau 1). Ils augmentent avec le temps : inflation mais aussi salissement progressif des parcelles pour les modalités dont la flore évolue. En moyenne sur dix ans, le surcoût par rapport à la référence est de 16 % pour la modalité 3 (mécanique/ENM sur toute la surface), 48 % pour la 2 (interrang enherbé, ENM sous le rang) et 50 % pour la 4 (tout mécanique). L'économie d'herbicides ne compense pas le surcoût lié au nombre supérieur de passages (pulvérisation et/ou tonte et/ou désherbage mécanique) qui, de surcroît, sont plus longs.

Au final

Les auteurs en concluent que :

– globalement, les 4 itinéraires ont tous une « faisabilité pratique », avec chacun « des atouts mais aussi des contraintes » ;

– les 3 itinéraires diminuant les herbicides (n° 2, 3 et 4) ont des coûts de production supérieurs à la référence, liés aux « charges de mécanisation » et aux « temps de travaux » ;

– dans le détail, l'itinéraire n° 3 (intervention mécanique puis pulvérisation d'herbicide) est le moins perturbant pour la flore et le moins onéreux des trois itinéraires diminuant les herbicides ; en revanche, l'itinéraire n° 4 (tout mécanique) est à la fois le plus onéreux et celui qui, du fait du développement du ray-grass et des vivaces (liseron, chardon) « peut poser problème à moyen ou long terme » ; il reste à trouver des références techniques pour maîtriser ray-grass et vivaces ;

– par ailleurs, la vigueur de la vigne et la quantité récoltée diminuent à partir de la deuxième année dans les trois itinéraires, mais la tendance (les auteurs parlent de « chute » au début) « s'atténue dans le temps » ; de plus, elle est bien moins nette dans le n° 3 qui rattrape la référence les deux dernières années ;

– les aspects œnologiques (du sucre-degré d'alcool à la qualité du vin dégusté) ne montrent « pas d'incidences systématiques qui se dégageraient régulièrement ».

Cinq ans dans le Sud-Ouest

Trois parcelles et deux variantes de désherbage mécanique

Allons dans le Sud-Ouest maintenant pour analyser l'effet d'un autre système d'entretien des sols : le désherbage mécanique (travail du sol) sous le rang des vignes comparé au désherbage chimique, l'inter-rang étant enherbé dans les deux cas. La référence, ou « témoin », ressemble au système n° 2 des Bourguignons mais les inter-rangs sont deux fois plus larges.

Depuis 2005, l'IFV de Brames-Aigues (Tarn) suit, avec un dispositif à répétitions, trois parcelles de cépages noirs dont deux dans le Tarn (Fer Servadou et Duras) et une dans le Lot (Merlot), et deux modes de désherbage mécanique : « les modalités utilisant une décavaillonneuse (photo 5) d'une part et les autres, avec lames interceps et houes rotatives ». Ce travail avait été présenté au précédent Columa(1). Aujourd'hui on a trois ans de résultats supplémentaires.

Résultats sur la vigne : parcelle et matériel

La flore du vignoble est globalement maîtrisée même si on note, en désherbage mécanique, la présence d'adventices à la vendange avec un taux de recouvrement du sol de 5 à 25 %, majoritairement par des vivaces. C'est le cas en particulier là où des piquets gênent physiquement l'opération (photo 6).

Les résultats en terme de récolte, évalués à partir de 2006, dépendent de la parcelle : celle de Merlot « semble supporter le changement de pratique sans difficulté », celle de Fer Servadou perd du rendement pendant trois ans puis remonte la quatrième année et celle de Duras diminue constamment (Figure 2).

S'agit-il d'un effet cépage ? L'auteur, Christophe Gaviglio, ne le pense pas : « Le cépage n'est pas le facteur explicatif des différences de comportement. Les résultats dépendent de l'aptitude de la parcelle à supporter le changement de pratiques. La parcelle c'est :

la profondeur de sol disponible et la capacité des porte-greffe à l'explorer ;

la qualité d'implantation des souches puis (la solidité) de l'ensemble souche-palissage via le liage (...) ;

l'âge des ceps donc leur diamètre et leur résistance mécanique. » De fait, la parcelle de Merlot a été plantée en 1994 et les deux autres en 1999.

Par ailleurs, le type de matériel utilisé pour l'entretien mécanique peut être important.

Ainsi, sur la parcelle de Merlot, globalement la moins touchée, la décavaillonneuse pénalise davantage le rendement que la houe rotative. Or on sait que la première agit davantage en profondeur que la seconde, donc touche des racines plus profondes. En revanche il n'y a pas de différence selon le type matériel dans les autres parcelles, globalement plus affectées par le désherbage mécanique.

On peut supposer que le système racinaire des ceps plus âgés, a eu le temps de descendre plus bas ce qui lui permet « d'échapper » au travail du sol superficiel. Et que, à l'inverse, les vignes plus jeunes sont affectées même par une houe... L'auteur souligne que l'implantation de leur système racinaire est « beaucoup plus exposée aux interventions mécaniques ».

Les mesures de vigueur (bois de taille) vont dans le même sens que celles de rendement : globalement, la parcelle de Duras est la plus affectée et, pour celle de Merlot, la modalité « décavaillonnée » perd davantage de vigueur que celle désherbée à la houe.

Résultats sur le vin

Après la vendange, et au contraire de la parcelle de Chardonnay bourguignon, la perte de rendement est compensée par une concentration des raisins :

– pour le Duras, davantage de degrés potentiels, d'anthocyanes et de polyphénols ;

– pas d'effet marqué sur le Merlot ;

– résultats intermédiaires pour le Fer Servadou.

Quant aux dégustations, elles ne révèlent pas d'écart significatif entre modalités jusqu'en 2008 ; en 2009 on commence à en trouver pour la parcelle de Duras, en lien avec la concentration : davantage de tanins sensibles en bouche et de « chaleur » ressentie, liée au degré alcoolique. À suivre les prochaines années !

Résultats économiques

Concernant les coûts de production, le désherbage mécanique sous le rang revient à 250 €/ha/an avec quatre passages en moyenne et, entre les différentes techniques mécaniques, on prévoit un surcoût d'entretien pour les houes rotatives (usure plus rapide et utilisation de l'hydraulique). Le désherbage chimique oscille entre 140 et 230 €/ha/an en deux passages, la différence venant de l'herbicide utilisé.

Au final

Vu les différences entre parcelles, l'auteur estime « important de faire ressortir un élément prépondérant dans l'impact (du désherbage mécanique sous le rang) sur la vigne : l'établissement du vignoble (...) Les capacités d'exploration du réseau racinaire, la conformation des ceps et leur rigidité déterminent leur capacité à supporter un changement de pratique aussi radical. »

Il rappelle aussi que le placement des piquets entre les souches crée des zones impossibles à désherber mécaniquement ; les adventices vont y concurrencer la vigne.

Il conseille donc, pour ceux qui veulent passer au désherbage mécanique du rang de :

– le faire sur des « parcelles bien implantées avec des souches présentant une certaine résistance physique » ;

– réserver les décavaillonneuses à des situations où « la butte maintenue sous le rang n'amènera pas à travailler avec les interceps sous le niveau de l'interrang » ;

– modifier certaines pratiques annexes à l'entretien des sols, par exemple « soigner le maintien des ceps au niveau du fil porteur afin d'assurer une rigidité suffisante de l'ensemble » ou encore adapter « l'emplacement relatif des piquets et des plants ».

Par ailleurs, vu les temps de travaux et le nombre de jours disponibles pour le désherbage mécanique, il estime difficile de passer à ce désherbage mécanique sur plus de 10 à 15 ha par chauffeur.

Points communs

De la Bourgogne au Sud-Ouest, des cépages blancs ou noirs... Ces deux communications ont des points communs. Elles confirment que l'analyse de l'impact d'un changement de pratiques d'entretien des sols doit se faire sur la durée. Mais aussi que les techniques mécaniques restent, à l'heure actuelle, plus coûteuses que le désherbage chimique. Mais encore que tout est possible à condition d'être raisonné et adapté. Mais, enfin, que tout n'est pas transposable d'un vignoble à l'autre ni même d'une parcelle à l'autre car l'impact d'une pratique dépend du climat de la région, du sol de la parcelle et de l'ensemble de l'itinéraire technique de la vigne.

Bref, tout doit être raisonné, adapté, et peut être amélioré. Donc encore étudié !

<p>* Phytoma.</p> <p>** Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire, Service viticole.</p> <p>*** IFV, Unité de Mâcon-Davayé.</p> <p>** ** IFV Pôle Sud-Ouest, Brames-Aigues.</p> <p>(1) C. Gaviglio, 2007 - Alternatives au désherbage chimique : quelles stratégies pour l'entretien mécanique des vignes ? Cédérom Actes de la 20e conférence du Columa « Journées internationales sur la lutte contre les mauvaises herbes », Dijon, 11 et 12 décembre 2007.</p>

Figure 1

Rendements (poids de récolte par souche) comparés en Bourgogne en pourcentage de la référence, pour les 4 modalités.

Figure 2

Rendements, pour trois parcelles différentes, après désherbage mécanique sous le rang, en pourcentage du témoin (désherbé chimiquement sous le rang) dans le Sud-Ouest.

Les parcelles sont identifiées sous le nom du cépage de la vigne. Tous les inter-rangs sont enherbés.

1 - Pour en savoir plus sur les communications citées

Les communications citées dans cet article sont disponibles intégralement sur le cédérom des Actes de la 21e conférence du Columa « Journées internationales de lutte contre les mauvaises herbes », Dijon, les 8 et 9 décembre 2010. Ce cédérom est diffusé pendant la conférence puis disponible à l'AFPP : 42, rue Raymond-Jaclard, 94140 Alfortville cedex, www.afpp.net.

Leurs titres complets sont :

« Incidence sur la vigne et les vins de quatre itinéraires techniques d'entretien des sols en Bourgogne », par Philippe Crozier, Yves Heinzlé et Florent Bidaut ;

« Impact technico-économique du désherbage mécanique sous le rang de vigne, synthèse de 5 années d'essais », par Christophe Gaviglio.

2 - Sur les autres...

Sept autres communications sont au programme de la session « Vigne » de la conférence 2010 du Columa. À l'heure de l'écriture de ces lignes, elles étaient connues seulement par leurs titres et le nom de leurs auteurs. Six sont présentées oralement :

« Influence de l'enherbement permanent sur l'implantation du système racinaire de la vigne sur pinot noir en Bourgogne », par Philippe Crozier et Florent Bidaut (Chambre d'agriculture de Saône-et-Loire).

« Incidence du mode d'entretien des sols viticoles sur leurs propriétés physiques et l'enracinement de la vigne », par Pierre Curmi (Univ. Bourgogne-AgroSup Dijon), O. Chomette (CNRS-Univ Bourgogne-Chambre d'agriculture 71), A. Carraretto (Chambre d'agriculture 71), M. Ubertosi (CNRS-Univ Bourgogne-Agro-Sup Dijon) et Philippe Crozier ;

« Intérêt du pénoxsulame dans le cadre de l'entretien des sols de la vigne », par Andrea Hufnagl et Michael Berardozzi (Dow Agro Sciences) ;

« Flumioxazine, outil de gestion durable de l'entretien des sols viticoles pour limiter l'inversion de flore et l'apparition de flores résistantes », par Pascal Armengaud et Stéphane Roumanille (Philagro France) ;

« Validation du modèle de bilan hydrique Walis en vigne enherbée en conditions méditerranéennes et atlantiques », par Xavier Delpuech (IFV), F. Celette (Univ. de Lyon) et C. Gary (Inra Montpellier) ;

« Résistance de l'ivraie raide au glyphosate en vigne – synthèse des essais et solutions de gestion curative de la résistance », par le Groupe vigne du Columa.

La dernière est un poster :« évaluation de différentes modalités de semis pour l'installation d'un enherbement inter-rang diversifié en viticulture », par Martin Van Helden (UMR SV INRA-ENITA et ARD-VD), J. Genser et E. Fulchin (ARD-VD).

Pour en savoir plus et juger plus sûrement de leur intérêt, il n'y a que deux choses à faire : participer à la session ou les lire dans le cédérom des Actes ! (Coordonnées dans l'encadré 1).

Résumé

Deux communications à la session vigne de la conférence du Columa 2010 évaluent l'impact technico-économique de différents itinéraires techniques d'entretien des sols de vigne sur plusieurs années. L'une, réalisée en Bourgogne sur une parcelle de Chardonnay, compare depuis 10 ans quatre itinéraires : désherbage 100 % chimique (référence), enherbement de l'interrang avec ENM (enherbement naturel laissé en place l'hiver puis maîtrisé par désherbage chimique de post-levée) sous le rang, désherbage mécanique suivi d'ENM sur toute la surface, et enfin désherbage 100 % mécanique.

L'autre, réalisée dans le Sud-Ouest sur trois parcelles de cépages noirs (Merlot, Duras et Fer Servadou) à l'inter-rang enherbé, compare depuis 5 ans deux modes de désherbage sous le rang : mécanique (deux types de matériel) et chimique.

Les deux communications montrent que tous les itinéraires comparés sont techniquement réalisables mais avec des conséquences diverses. Les itinéraires diminuant le recours aux herbicides sont plus onéreux vu notamment les temps de travaux, mais pas de façon équivalente entre eux ; certains diminuent le rendement sur la durée des études mais de façon contrastée entre itinéraires et/ou entre parcelle de vigne (âge de plantation, état du système racinaire). Des améliorations sont possibles.

Mots-clés : mauvaises herbes, vigne, entretien du sol, enherbement, désherbage chimique, désherbage mécanique, analyse technico-économique.

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