Le 25 août dernier, l'Inra annonçait le séquençage et l'analyse du génome de deux champignons pathogènes des plantes cultivées :
• Botrytis cinerea, agent de la pourriture grise sur vigne, tomate, pois, fraise et framboise, fruits entreposés, etc.
• Sclerotinia sclerotiorum, agent de la sclérotiniose ou pourriture blanche sur colza, tournesol, pomme de terre, laitue, etc.
Ce travail a été, précise l'Inra, « mené par un consortium de chercheurs internationaux dirigé par l'INRA et associant le CEAGenoscope, le CNRS, le CIRAD et les Universités de Provence, de Méditerranée et de Lyon ». Plus le Broad Institute (États-Unis) qui a participé au séquençage avec le Genoscope.
L'intérêt ? Mieux comprendre les mécanismes communs qui rendent ces champignons pathogènes en leur permettant de fabriquer les enzymes dégradant les parois cellulaires de leurs hôtes (ces champignons nécrotrophes tuent les tissus dont ils se nourrissent).
Comprendre aussi les différences entre ces deux espèces proches parentes : davantage de sécrétion de toxines par B. cinerea, un mode de reproduction différent.
L'Inra conclut : « À l'avenir, l'étude approfondie des mécanismes moléculaires (...) de ces champignons devrait permettre de développer de nouvelles méthodes de lutte intégrée pour une gestion durable de ces maladies. »
Résultats sur l'édition en ligne de Plos Genetic du 18 août.