Retour

imprimer l'article Imprimer

Edito

PASSÉ, PRÉSENT, QUE FAUT-IL RÉACTUALISER ?

PAR MARIANNE DECOIN, RÉDACTRICE EN CHEF - Phytoma - n°679 - décembre 2014 - page 3

Effet de l'âge venant ? Les deux derniers éditoriaux parlaient de passé, d'avenir, de l'intérêt de ne pas vivre que dans le présent. Et celui-ci de données à réactualiser. Facteur déclenchant, des informations fournies par la société Adama lors d'une conférence de presse le 14 novembre. Présentant ses projets liés à son statut(1), elle a évoqué les marchés des produits phytopharmaceutiques.

Confirmation : la France n'est plus que le 5e ou 6e marché phyto mondial, avec un chiffre d'affaires d'environ 2 milliards d'euros, soit 2,5 milliards de dollars, derrière le Brésil (11 milliards de dollars), les États-Unis et la Chine (entre 4 et 5 milliards) puis le Japon (3 milliards) et peut-être l'Inde. Notre soi-disant 3e place, basée sur des estimations de 2001 à 2005 jamais réactualisées, fait plus que dater ! Puis on a parlé des produits génériques, y compris ceux qui sont fabriqués dans certains pays de façon peu performante en matière environnementale, puis vendus et appliqués de même... Et un souvenir est remonté. Celui d'Alain Godard, alors DG de la division Protection des cultures de Rhône-Poulenc, soulignant en 1991 « les sommes énormes dépensées dans les pays développés pour abaisser des teneurs en résidus qui jouent avec les microgrammes par litre, alors qu'ailleurs il n'y a aucune réglementation(2) ». À vous de juger s'il faut réactualiser tout ou partie de cette phrase.

<p>(1) Israélienne à l'origine (c'était Makhteshim Agan), elle est désormais détenue pour la majorité de son capital par ChemChina, société agrochimique chinoise aux ambitions continentales et mondiales.</p> <p>(2) Entretien avec Alain Godard. <i>Phytoma</i> n° 431, juillet-août 1991, p. 24-25.</p>

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :