Ce n'était pas facile d'organiser la collecte et le traitement des EPI, équipements de protection individuelle utilisés en agriculture pour manipuler les produits phyto et semences traitées.
En effet, au contraire des fabricants des produits phyto pour lesquels cette production est une part importante de leur activité, les utilisations agricoles ne représentent qu'une petite part de l'activité des fabricants d'EPI. Les EPI utilisés en agriculture le sont souvent aussi (voire davantage) dans l'industrie, et les mêmes marques vendues en France et ailleurs.
De fait, ce sont des fournisseurs spécialisés, à ce jour Axe Environnement et InVivo, qui ont décidé de s'engager. La filière « Eco Epi » se lance début 2016. L'engagement des participants est matérialisé par le logo ci-contre.
Une écocontribution sera intégrée à partir du 1er janvier 2016 dans le prix de vente des EPI neufs (gants, tabliers, combinaisons, lunettes, masques et cartouches filtrantes, bottes, etc.) vendus par les fournisseurs engagés dans l'opération, que cette écocontribution permet de financer.
Concrètement, les agriculteurs sont invités à stocker leurs EPI usagés dans des sacs transparents puis les déposer chez leur distributeur à l'occasion de collectes de PPNU, produits phyto non utilisés.
Les enlèvements seront opérés par Adivalor à partir d'avril 2016. Les EPI ainsi collectés seront incinérés dans des stations agréées pour l'élimination des déchets dangereux. En effet, les EPI usagés, « chargés » de produits, ne peuvent, comme les PPNU, prétendre à être recyclés.
Quel poids cela représente-t-il ? Adivalor a réalisé une étude estimant le « gisement » d'EPI à une centaine de tonnes par an, pour l'instant. Mais cela risque d'augmenter car le port de ces équipements entre de plus en plus dans les moeurs.
Les partenaires de l'opération, outre InVivo et Axe Environnement, sont l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture), Coop de France-métier du grain, la FNA (Fédération du négoce agricole), la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), l'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) et l'UFS (Union française des semenciers).