Le 28 novembre, le JOUE publiait l'approbation de la rescalure. Cette substance est à usage insecticide bien qu'elle ne tue pas directement les insectes. Il s'agit d'un attractif destiné à la confusion sexuelle.
Confusion sexuelle anticochenille
Composée d'un mélange de deux isomères, elle copie le « bouquet phéromonal » (autrement dit l'odeur spécifique) grâce auquel les immobiles femelles de la cochenille Aonidiella aurantii attirent leurs mâles.
Cette cochenille, dite aussi cochenille rouge de l'oranger ou pou de Californie (à ne pas confondre avec le pou de San José Diaspidiotus perniciosus, qui est une autre espèce de cochenille), est surtout connue comme un ravageur des agrumes, même si elle ne dédaigne pas les autres vergers et la vigne.
À notre connaissance, c'est la première fois que la confusion sexuelle serait utilisable contre des cochenilles.
En effet, en France tout au moins, cette technique ne vise jusqu'ici que des lépidoptères à chenilles ravageuses : les tordeuses de la vigne, alias vers de la grappe (eudémis, cochylis), ainsi que les tordeuses des fruits (carpocapse des pommes et des poires, carpocapse des prunes, tordeuse orientale du pêcher) en vergers de pommier, poirier, prunier, pêcher et noyer.
Probablement UAB
A priori, la rescalure devrait être utilisable en agriculture biologique selon le règlement européen. Elle devrait donc être reconnue UAB en France si elle vient à être autorisée dans notre pays, par exemple pour protéger les vergers d'agrumes corses.
Elle pourrait aussi être officiellement portée sur la liste des produits de biocontrôle fixée par l'autorité administrative qui seront dispensés de certaines restrictions. À la condition que les critères de cette future liste ne diffèrent pas trop de ceux de l'actuelle liste Nodu vert.
Ceci étant, c'est officiel, l'approbation court jusqu'au 18 décembre 2025.